PART93 : J’enfile la robe que Yassine m’avait soigneusement choisie et posée sur le lit de ma chambre. Une robe simple mais élégante. La tenu :
Vues 4 Le stress est un ennemi. Non seulement il n’améliore pas la productivité de l’homme, mais il peut représenter une menace pour sa santé. Il faut apprendre à se détendre, à retrouver son calme et sa sérénité. Il existe plusieurs façons efficaces pour soulager les tensions et se défaire des tracasseries du quotidien. Voici un petit tour d’horizon de ces thérapies du bien être. Thérapies du corps pour se relaxer Le corps a besoin d’être aidé à relâcher ses tensions. Les moyens sont multiples pour apprendre à rester zen et bien se détendre de la tête aux pieds. La thalasso, le yoga, les massages, la sophrologie…. Mais il faut quelque fois un peu de temps pour sensibiliser son corps à ces pratiques d’élimination de tensions musculaires et nerveuses. Un temps de plaisir renouvelé qui en vaut la chandelle, car le calme et la détente sont choses rares dans notre quotidien. Il n’est donc pas question de se priver de ces moments de relâchement, d’autant que beaucoup d’autres approches fon leur apparition. La détente au bain thermale Envisager une cure thermale de relaxation est une solution qui offre un dépaysement assuré et des bienfaits tonifiants. Ses avantages sont nombreux. Vous bénéficiez de toutes les vertus réparatrices et apaisantes des eaux thermales en plus des compétences de professionnels. Cette cure comporte une série de soins dont des massages aux huiles essentielles, des bains de boue et d’eau bouillante, des modelages du corps… Il y a aussi possibilité de se baigner dans les piscines d’eau thermale, en bassin chaud ou bassin froid, en bassin de nage ou d’aquagym. Il est donc clair que les cures thermales son bénéfiques pour tout le monde, et pas besoin de prescription médicale pour en jouir.
Signesindiquant un problème de la vue . Il tourne sa tête de côté pour regarder quelque chose. Ses yeux coulent beaucoup et il est sensible à la lumière. Il cligne souvent des yeux et il les frotte beaucoup. Il pleure si vous cachez un de ses yeux . Il se cogne souvent. Il a souvent mal à la tête.
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit oui » pour n'avoir plus à est à deux kilomètres du village. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. Mais le concierge m'a dit qu'il fallait que je rencontre le directeur. Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. Pendant tout ce temps, le concierge a parlé et ensuite, j'ai vu le directeur il m'a reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m'a dit Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J'ai cru qu'il me reprochait quelque chose et j'ai commencé à lui expliquer. Mais il m'a interrompu Vous n'avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J'ai lu le dossier de votre mère. Vous ne pouviez subvenir à ses besoins. Il lui fallait une garde. Vos salaires sont modestes. Et tout compte fait, elle était plus heureuse ici. » J'ai dit Oui, monsieur le Directeur. » Il a ajouté Vous savez, elle avait des amis, des gens de son âge. Elle pouvait partager avec eux des intérêts qui sont d'un autre temps. Vous êtes jeune et elle devait s'ennuyer avec vous. »C'était vrai. Quand elle était à la maison, maman passait son temps à me suivre des yeux en silence. Dans les premiers jours où elle était à l'asile, elle pleurait souvent. Mais c'était à cause de l'habitude. Au bout de quelques mois, elle aurait pleuré si on l'avait retirée de l'asile. Toujours à cause de l'habitude. C'est un peu pour cela que dans la dernière année je n'y suis presque plus allé. Et aussi parce que cela me prenait mon dimanche - sans compter l'effort pour aller à l'autobus, prendre des tickets et faire deux heures de directeur m'a encore parlé. Mais je ne l'écoutais presque plus. Puis il m'a dit Je suppose que vous voulez voir votre mère. » Je me suis levé sans rien dire et il m'a précédé vers la porte. Dans l'escalier, il m'a expliqué Nous l'avons transportée dans notre petite morgue. Pour ne pas impressionner les autres. Chaque fois qu'un pensionnaire meurt, les autres sont nerveux pendant deux ou trois jours. Et ça rend le service difficile. » Nous avons traversé une cour où il y avait beaucoup de vieillards, bavardant par petits groupes. Ils se taisaient quand nous passions. Et derrière nous, les conversations reprenaient. On aurait dit d'un jacassement assourdi de perruches. À la porte d'un petit bâtiment, le directeur m'a quitté Je vous laisse, monsieur Meursault. Je suis à votre disposition dans mon bureau. En principe, l'enterrement est fixé à dix heures du matin. Nous avons pensé que vous pourrez ainsi veiller la disparue. Un dernier mot votre mère a, paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d'être enterrée religieusement. J'ai pris sur moi, de faire le nécessaire. Mais je voulais vous en informer. » Je l'ai remercié. Maman, sans être athée, n'avait jamais pensé de son vivant à la suis entré. C'était une salle très claire, blanchie à la chaux et recouverte d'une verrière. Elle était meublée de chaises et de chevalets en forme de X. Deux d'entre eux, au centre, supportaient une bière recouverte de son couvercle. On voyait seulement des vis brillantes, à peine enfoncées, se détacher sur les planches passées au brou de noix. Près de la bière, il y avait une infirmière arabe en sarrau blanc, un foulard de couleur vive sur la ce moment, le concierge est entré derrière mon dos. Il avait dû courir. Il a bégayé un peu On l'a couverte, mais je dois dévisser la bière pour que vous puissiez la voir. » Il s'approchait de la bière quand je l'ai arrêté. Il m'a dit Vous ne voulez pas ? » J'ai répondu Non. » Il s'est interrompu et j'étais gêné parce que je sentais que je n'aurais pas dû dire cela. Au bout d'un moment, il m'a regardé et il m'a demandé Pourquoi ? » mais sans reproche, comme s'il s'informait. J'ai dit Je ne sais pas. » Alors tortillant sa moustache blanche, il a déclaré sans me regarder Je comprends. » Il avait de beaux yeux, bleu clair, et un teint un peu rouge. Il m'a donné une chaise et lui-même s'est assis un peu en arrière de moi. La garde s'est levée et s'est dirigée vers la sortie. À ce moment, le concierge m'a dit C'est un chancre qu'elle a. » Comme je ne comprenais pas, j'ai regardé l'infirmière et j'ai vu qu'elle portait sous les yeux un bandeau qui faisait le tour de la tête. À la hauteur du nez, le bandeau était plat. On ne voyait que la blancheur du bandeau dans son elle est partie, le concierge a parlé Je vais vous laisser seul. » Je ne sais pas quel geste j'ai fait, mais il est resté, debout derrière moi. Cette présence dans mon dos me gênait. La pièce était pleine d'une belle lumière de fin d'après-midi. Deux frelons bourdonnaient contre la verrière. Et je sentais le sommeil me gagner. J'ai dit au concierge, sans me retourner vers lui Il y a longtemps que vous êtes là ? »Immédiatement il a répondu Cinq ans » - comme s'il avait attendu depuis toujours ma il a beaucoup bavardé. On l'aurait bien étonné en lui disant qu'il finirait concierge à l'asile de Marengo. Il avait soixante-quatre ans et il était Parisien. À ce moment je l'ai interrompu Ah, vous n'êtes pas d'ici ? » Puis je me suis souvenu qu'avant de me conduire chez le directeur, il m'avait parlé de maman. Il m'avait dit qu'il fallait l'enterrer très vite, parce que dans la plaine il faisait chaud, surtout dans ce pays. C'est alors qu'il m'avait appris qu'il avait vécu à Paris et qu'il avait du mal à l'oublier. À Paris, on reste avec le mort trois, quatre jours quelquefois. Ici on n'a pas le temps, on ne s'est pas fait à l'idée que déjà il faut courir derrière le corbillard. Sa femme lui avait dit alors Tais-toi, ce ne sont pas des choses à raconter à Monsieur. »Le vieux avait rougi et s'était excusé. J'étais intervenu pour dire Mais non. Mais non. » Je trouvais ce qu'il racontait juste et la petite morgue, il m'a appris qu'il était entré à l'asile comme indigent. Comme il se sentait valide, il s'était proposé pour cette place de concierge. Je lui ai fait remarquer qu'en somme il était un pensionnaire. Il m'a dit que non. J'avais déjà été frappé par la façon qu'il avait de dire ils », les autres », et plus rarement les vieux », en parlant des pensionnaires dont certains n'étaient pas plus âgés que lui. Mais naturellement, ce n'était pas la même chose. Lui était concierge, et, dans une certaine mesure, il avait des droits sur garde est entrée à ce moment. Le soir était tombé brusquement. Très vite, la nuit s'était épaissie au-dessus de la verrière. Le concierge a tourné le commutateur et j'ai été aveuglé par l'éclaboussement soudain de la lumière. Il m'a invité à me rendre au réfectoire pour dîner. Mais je n'avais pas faim. Il m'a offert alors d'apporter une tasse de café au lait. Comme j'aime beaucoup le café au lait, j'ai accepté et il est revenu un moment après avec un plateau. J'ai bu. J'ai eu alors envie de fumer. Mais j'ai hésité parce que je ne savais pas si je pouvais le faire devant maman. J'ai réfléchi, cela n'avait aucune importance. J'ai offert une cigarette au concierge et nous avons un moment, il m'a dit Vous savez, les amis de Madame votre mère vont venir la veiller aussi. C'est la coutume. Il faut que j'aille chercher des chaises et du café noir. » Je lui ai demandé si on pouvait éteindre une des lampes. L'éclat de la lumière sur les murs blancs me fatiguait. Il m'a dit que ce n'était pas possible. L'installation était ainsi faite c'était tout ou rien. Je n'ai plus beaucoup fait attention à lui. Il est sorti, est revenu, a disposé des chaises. Sur l'une d'elles, il a empilé des tasses autour d'une cafetière. Puis il s'est assis en face de moi, de l'autre côté de maman. La garde était aussi au fond, le dos tourné. Je ne voyais pas ce qu'elle faisait. Mais au mouvement de ses bras, je pouvais croire qu'elle tricotait. Il faisait doux, le café m'avait réchauffé et par la porte ouverte entrait une odeur de nuit et de fleurs. Je crois que j'ai somnolé un un frôlement qui m'a réveillé. D'avoir fermé les yeux, la pièce m'a paru encore plus éclatante de blancheur. Devant moi, il n'y avait pas une ombre et chaque objet, chaque angle, toutes les courbes se dessinaient avec une pureté blessante pour les yeux. C'est à ce moment que les amis de maman sont entrés. Ils étaient en tout une dizaine, et ils glissaient en silence dans cette lumière aveuglante. Ils se sont assis sans qu'aucune chaise grinçât. Je les voyais comme je n'ai jamais vu personne et pas un détail de leurs visages ou de leurs habits ne m'échappait. Pourtant je ne les entendais pas et j'avais peine à croire à leur réalité. Presque toutes les femmes portaient un tablier et le cordon qui les serrait à la taille faisait encore ressortir leur ventre bombé. Je n'avais encore jamais remarqué à quel point les vieilles femmes pouvaient avoir du ventre. Les hommes étaient presque tous très maigres et tenaient des cannes. Ce qui me frappait dans leurs visages, c'est que je ne voyais pas leurs yeux, mais seulement une lueur sans éclat au milieu d'un nid de rides. Lorsqu'ils se sont assis, la plupart m'ont regardé et ont hoché la tête avec gêne, les lèvres toutes mangées par leur bouche sans dents, sans que je puisse savoir s'ils me saluaient ou s'il s'agissait d'un tic. Je crois plutôt qu'ils me saluaient. C'est à ce moment que je me suis aperçu qu'ils étaient tous assis en face de moi à dodeliner de la tête, autour du concierge. J'ai eu un moment l'impression ridicule qu'ils étaient là pour me après, une des femmes s'est mise à pleurer. Elle était au second rang, cachée par une de ses compagnes, et je la voyais mal. Elle pleurait à petits cris, régulièrement il me semblait qu'elle ne s'arrêterait jamais. Les autres avaient l'air de ne pas l'entendre. Ils étaient affaissés, mornes et silencieux. Ils regardaient la bière ou leur canne, ou n'importe quoi, mais ils ne regardaient que cela. La femme pleurait toujours. J'étais très étonné parce que je ne la connaissais pas. J'aurais voulu ne plus l'entendre. Pourtant je n'osais pas le lui dire. Le concierge s'est penché vers elle, lui a parlé, mais elle a secoué la tête, a bredouillé quelque chose, et a continué de pleurer avec la même régularité. Le concierge est venu alors de mon côté. Il s'est assis près de moi. Après un assez long moment, il m'a renseigné sans me regarder Elle était très liée avec Madame votre mère. Elle dit que c'était sa seule amie ici et que maintenant elle n'a plus personne. »Nous sommes restés un long moment ainsi. Les soupirs et les sanglots de la femme se faisaient plus rares. Elle reniflait beaucoup. Elle s'est tue enfin. Je n'avais plus sommeil, mais j'étais fatigué et les reins me faisaient mal. À présent c'était le silence de tous ces gens qui m'était pénible. De temps en temps seulement, j'entendais un bruit singulier et je ne pouvais comprendre ce qu'il était. À la longue, j'ai fini par deviner que quelques-uns d'entre les vieillards suçaient l'intérieur de leurs joues et laissaient échapper ces clappements bizarres. Ils ne s'en apercevaient pas tant ils étaient absorbés dans leurs pensées. J'avais même l'impression que cette morte, couchée au milieu d'eux, ne signifiait rien à leurs yeux. Mais je crois maintenant que c'était une impression avons tous pris du café, servi par le concierge. Ensuite, je ne sais plus. La nuit a passé. Je me souviens qu'à un moment j'ai ouvert les yeux et j'ai vu que les vieillards dormaient tassés sur eux-mêmes, à l'exception d'un seul qui, le menton sur le dos de ses mains agrippées à la canne, me regardait fixement comme s'il n'attendait que mon réveil. Puis j'ai encore dormi. Je me suis réveillé parce que j'avais de plus en plus mal aux reins. Le jour glissait sur la verrière. Peu après, l'un des vieillards s'est réveillé et il a beaucoup toussé. Il crachait dans un grand mouchoir à carreaux et chacun de ses crachats était comme un arrachement. Il a réveillé les autres et le concierge a dit qu'ils devraient partir. Ils se sont levés. Cette veille incommode leur avait fait des visages de cendre. En sortant, et à mon grand étonnement, ils m'ont tous serré la main - comme si cette nuit où nous n'avions pas échangé un mot avait accru notre fatigué. Le concierge m'a conduit chez lui et j'ai pu faire un peu de toilette. J'ai encore pris du café au lait qui était très bon. Quand je suis sorti, le jour était complètement levé. Au-dessus des collines qui séparent Marengo de la mer, le ciel était plein de rougeurs. Et le vent qui passait au-dessus d'elles apportait ici une odeur de sel. C'était une belle journée qui se préparait. Il y avait longtemps que j'étais allé à la campagne et je sentais quel plaisir j'aurais pris à me promener s'il n'y avait pas eu j'ai attendu dans la cour, sous un platane. Je respirais l'odeur de la terre fraîche et je n'avais plus sommeil. J'ai pensé aux collègues du bureau. À cette heure, ils se levaient pour aller au travail pour moi c'était toujours l'heure la plus difficile. J'ai encore réfléchi un peu à ces choses, mais j'ai été distrait par une cloche qui sonnait à l'intérieur, des bâtiments. Il y a eu du remue-ménage derrière les fenêtres, puis tout s'est calmé. Le soleil était monté un peu plus dans le ciel il commençait à chauffer mes pieds. Le concierge a traversé la cour et m'a dit que le directeur me demandait. Je suis allé dans son bureau. Il m'a fait signer un certain nombre de pièces. J'ai vu qu'il était habillé de noir avec un pantalon rayé. Il a pris le téléphone en main et il m'a interpellé Les employés des pompes funèbres sont là depuis un moment. Je vais leur demander de venir fermer la bière. Voulez-vous auparavant voir votre mère une dernière fois ? » J'ai dit non. Il a ordonné dans le téléphone en baissant la voix Figeac, dites aux hommes qu'ils peuvent aller. »Ensuite il m'a dit qu'il assisterait à l'enterrement et je l'ai remercié. Il s'est assis derrière son bureau, il a croisé ses petites jambes. Il m'a averti que moi et lui serions seuls, avec l'infirmière de service. En principe, les pensionnaires ne devaient pas assister aux enterrements. Il les laissait seulement veiller C'est une question d'humanité », a-t-il remarqué. Mais en l'espèce, il avait accordé l'autorisation de suivre le convoi à un vieil ami de maman Thomas Pérez. » Ici, le directeur a souri. Il m'a dit Vous comprenez, c'est un sentiment un peu puéril. Mais lui et votre mère ne se quittaient guère. À l'asile, on les plaisantait, on disait à Pérez C'est votre fiancée. » Lui riait. Ça leur faisait plaisir. Et le fait est que la mort de Mme Meursault l'a beaucoup affecté. Je n'ai pas cru devoir lui refuser l'autorisation. Mais sur le conseil du médecin visiteur, je lui ai interdit la veillée d'hier. »Nous sommes restés silencieux assez longtemps. Le directeur s'est levé et a regardé par la fenêtre de son bureau. À un moment, il a observé Voilà déjà le curé de Marengo. Il est en avance. » Il m'a prévenu qu'il faudrait au moins trois quarts d'heure de marche pour aller à l'église qui est au village même. Nous sommes descendus. Devant le bâtiment, il y avait le curé et deux enfants de chœur. L'un de ceux-ci tenait un encensoir et le prêtre se baissait vers lui pour régler la longueur de la chaîne d'argent. Quand nous sommes arrivés, le prêtre s'est relevé. Il m'a appelé mon fils » et m'a dit quelques mots. Il est entré ; je l'ai vu d'un coup que les vis de la bière étaient enfoncées et qu'il y avait quatre hommes noirs dans la pièce. J'ai entendu en même temps le directeur me dire que la voiture attendait sur la route et le prêtre commencer ses prières. À partir de ce moment, tout est allé très vite. Les hommes se sont avancés vers la bière avec un drap. Le prêtre, ses suivants, le directeur et moi-même sommes sortis. Devant la porte, il y avait une dame que je ne connaissais pas M. Meursault », a dit le directeur. Je n'ai pas entendu le nom de cette dame et j'ai compris seulement qu'elle était infirmière déléguée. Elle a incliné sans un sourire son visage osseux et long. Puis nous nous sommes rangés pour laisser passer le corps. Nous avons suivi les porteurs et nous sommes sortis de l'asile. Devant la porte, il y avait la voiture. Vernie, oblongue et brillante, elle faisait penser à un plumier. À côté d'elle, il y avait l'ordonnateur, petit homme aux habits ridicules, et un vieillard à l'allure empruntée. J'ai compris que c'était M. Pérez. Il avait un feutre mou à la calotte ronde et aux ailes larges il l'a ôté quand la bière a passé la porte, un costume dont le pantalon tirebouchonnait sur les souliers et un nœud d'étoffe noire trop petit pour sa chemise à grand col blanc. Ses lèvres tremblaient au-dessous d'un nez truffé de points noirs. Ses cheveux blancs assez fins laissaient passer de curieuses oreilles ballantes et mal ourlées dont la couleur rouge sang dans ce visage blafard me frappa. L'ordonnateur nous donna nos places. Le curé marchait en avant, puis la voiture. Autour d'elle, les quatre hommes. Derrière, le directeur, moi-même et, fermant la marche, l'infirmière déléguée et M. ciel était déjà plein de soleil. Il commençait à peser sur la terre et la chaleur augmentait rapidement. Je ne sais pas pourquoi nous avons attendu assez longtemps avant de nous mettre en marche. J'avais chaud sous mes vêtements sombres. Le petit vieux, qui s'était recouvert, a de nouveau ôté son chapeau. Je m'étais un peu tourné de son côté, et je le regardais lorsque le directeur m'a parlé de lui. Il m'a dit que souvent ma mère et M. Pérez allaient se promener le soir jusqu'au village, accompagnés d'une infirmière. Je regardais la campagne autour de moi. À travers les lignes de cyprès qui menaient aux collines près du ciel, cette terre rousse et verte, ces maisons rares et bien dessinées, je comprenais maman. Le soir, dans ce pays, devait être comme une trêve mélancolique. Aujourd'hui, le soleil débordant qui faisait tressaillir le paysage le rendait inhumain et nous sommes mis en marche. C'est à ce moment que je me suis aperçu que Pérez claudiquait légèrement. La voiture, peu à peu, prenait de la vitesse et le vieillard perdait du terrain. L'un des hommes qui entouraient la voiture s'était laissé dépasser aussi et marchait maintenant à mon niveau. J'étais surpris de la rapidité avec laquelle le soleil montait dans le ciel. Je me suis aperçu qu'il y avait déjà longtemps que la campagne bourdonnait du chant des insectes et de crépitements d'herbe. La sueur coulait sur mes joues. Comme je n'avais pas de chapeau, je m'éventais avec mon mouchoir. L'employé des pompes funèbres m'a dit alors quelque chose que je n'ai pas entendu. En même temps, il s'essuyait le crâne avec un mouchoir qu'il tenait dans sa main gauche, la main droite soulevant le bord de sa casquette. Je lui ai dit Comment ? »Il a répété en montrant le ciel Ça tape. » J'ai dit Oui. »Un peu après, il m'a demandée C'est votre mère qui est là ? » J'ai encore dit Oui. » Elle était vieille ? » J'ai répondu Comme ça », parce que je ne savais pas le chiffre exact. Ensuite, il s'est tu. Je me suis retourné et j'ai vu le vieux Pérez à une cinquantaine de mètres derrière nous. Il se hâtait en balançant son feutre à bout de bras. J'ai regardé aussi le directeur. Il marchait avec beaucoup de dignité, sans un geste inutile. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front, mais il ne les essuyait me semblait que le convoi marchait un peu plus vite. Autour de moi, c'était toujours la même campagne lumineuse gorgée de soleil. L'éclat du ciel était insoutenable. À un moment donné, nous sommes passés sur une partie de la route qui avait été récemment refaite. Le soleil avait fait éclater le goudron. Les pieds y enfonçaient et laissaient ouverte sa pulpe brillante. Au-dessus de la voiture, le chapeau du cocher, en cuir bouilli, semblait avoir été pétri dans cette boue noire. J'étais un peu perdu entre le ciel bleu et blanc et la monotonie de ces couleurs, noir gluant du goudron ouvert, noir terne des habits, noir laque de la voiture. Tout cela, le soleil, l'odeur de cuir et de crottin de la voiture, celle du vernis et celle de l'encens, la fatigue d'une nuit d'insomnie, me troublait le regard et les idées. Je me suis retourné une fois de plus Pérez m'a paru très loin, perdu dans une nuée de chaleur, puis je ne l'ai plus aperçu. Je l'ai cherché du regard et j'ai vu qu'il avait quitté la route et pris à travers champs. J'ai constaté aussi que devant moi la route tournait. J'ai compris que Pérez qui connaissait le pays coupait au plus court pour nous rattraper. Au tournant il nous avait rejoints. Puis nous l'avons perdu. Il a repris encore à travers champs et comme cela plusieurs fois. Moi, je sentais le sang qui me battait aux s'est passé ensuite avec tant de précipitation, de certitude et de naturel, que je ne me souviens plus de rien. Une chose seulement à l'entrée du village, l'infirmière déléguée m'a parlé. Elle avait une voix singulière qui n'allait pas avec son visage, une voix mélodieuse et tremblante. Elle m'a dit Si on va doucement, on risque une insolation. Mais si on va trop vite, on est en transpiration et dans l'église on attrape un chaud et froid. » Elle avait raison. Il n'y avait pas d'issue. J'ai encore gardé quelques images de cette journée par exemple, le visage de Pérez quand, pour la dernière fois, il nous a rejoints près du village. De grosses larmes d'énervement et de peine ruisselaient sur ses joues. Mais, à cause des rides, elles ne s'écoulaient pas. Elles s'étalaient, se rejoignaient et formaient un vernis d'eau sur ce visage détruit. Il y a eu encore l'église et les villageois sur les trottoirs, les géraniums rouges sur les tombes du cimetière, l'évanouissement de Pérez on eût dit un pantin disloqué, la terre couleur de sang qui roulait sur la bière de maman, la chair blanche des racines qui s'y mêlaient, encore du monde, des voix, le village, l'attente devant un café, l'incessant ronflement du moteur, et ma joie quand l'autobus est entré dans le nid de lumières d'Alger et que j'ai pensé que j'allais me coucher et dormir pendant douze heures.
324 Tu peux utiliser un saut de section ente la première et la deuxième page, en dissociant le lien existant entre les en-têtes et pieds de page de ces deux nouvelles sections. Ainsi, tu peux mettre ce que tu veux comme en-tête et pied de page pour les deux parties. 0 0. 28/06/2007, 14h06 #3.
Pourquoi quelqu'un accepte-t-il d'être l'amant d'une personne en couple? Que vont chercher ces gens? Ont-ils des remords? Une psychologue, une maîtresse et un amant nous donnent leur opinion. Maîtresse à long terme Laurence*, mère de famille monoparentale dans la trentaine, fréquente depuis une vingtaine de mois un homme marié. Jamais elle n'a souhaité qu'il quitte sa famille pour vivre avec elle. Je continue de le voir parce que je n'ai personne d'autre dans ma vie. Je ne suis pas faite en bois. Il est un peu comme mon plan B, en attendant de rencontrer quelqu'un d'autre», confie la Montréalaise. Elle a croisé cet homme dans une soirée entre amis, il y a une quinzaine d'années. Tout de suite, elle a ressenti une forte attirance pour lui. Cependant, comme je manquais de confiance en moi, jamais je n'aurais osé faire les premiers pas», explique-t-elle. Des années plus tard, elle le recroise dans un bar. Marié avec enfants, il lui avoue qu'il a toujours été attiré par elle et l'invite à passer le reste de la nuit dans une chambre d'hôtel. Bien sûr, fréquenter un homme marié n'est pas une situation idéale. Il y a d'ailleurs une période où j'ai voulu le voir plus souvent, mais ce n'était pas possible à cause de son horaire. Quand nous arrivons à planifier un moment ensemble, je suis comme une enfant qui attend le père Noël! Je compte les jours, les heures et les minutes. Nos rencontres sont électriques, je suis sur un nuage...» Mais j'avoue que, des fois, lorsque vient le temps de nous quitter, le retour à la réalité est comme une douche froide, même si je ne suis pas amoureuse de lui.» Des hauts... et des bas Pourquoi poursuivre une relation avec un homme qui n'est pas libre? Au début, parce qu'elle venait de se séparer et qu'elle n'était pas prête à s'investir dans une nouvelle relation, cette situation lui convenait; un homme assouvissait ses besoins sexuels et affectifs, sans la vouloir comme conjointe. Cette relation m'a apporté des moments extraordinaires de complicité et d'intimité. Nous avons beaucoup partagé de secrets et je me suis sentie privilégiée d'occuper une place particulière dans sa vie. Au début, je dirais que notre relation allait au-delà d'une affaire de sexe, puisque nous avions développé une relation d'amitié. Il m'écrivait de gentils textos et il m'invitait à souper», dit Laurence. À cette époque, ils se rencontraient en début de soirée pour ne se quitter qu'au matin, lorsque les deux prenaient la route pour leur travail respectif. Ils passaient toujours la nuit dans une chambre d'hôtel du centre-ville de Montréal. Avec le temps, par contre, je me suis sentie comme l'escorte qu'il appelait à des heures indécentes quand il avait envie de s'amuser un peu. Les petites attentions ont disparu.» Il a aussi cessé de m'inviter à passer le reste de la nuit avec lui dans les chambres d'hôtel qu'il nous réservait. Je ne compte plus les fois où j'ai pris le chemin vers la maison en me sentant vraiment moche. Ce n'est pas pour rien qu'en anglais, on appelle ça le "walk of shame". J'ai beau ne pas rêver de devenir sa copine, c'est tout de même blessant», explique-t-elle. Laurence se plaît de moins en moins dans le rôle de la maîtresse et sent que la fin de cette relation approche. Je ne me sens pas coupable d'entretenir une relation avec un homme marié. Ce qui se passe avec sa femme le regarde. Je ne suis d'ailleurs pas intéressée à m'immiscer entre eux. Il ne la quittera jamais, il l'aime et c'est tant mieux. Personnellement, je dors bien la nuit. Je ne suis pas celle qui porte le fardeau de tromper quelqu'un à qui j'ai promis de demeurer fidèle.» * Prénom fictif. Pour se confier en toute liberté, Laurence a requis l'anonymat. Un amant amoureux Être l'amant d'une femme en couple ne dérangeait pas Paul. Jusqu'au jour où il a compris qu'il espérait plus de cette situation. Dans le cadre de son travail, Paul* a rencontré Daphné*. Dès leur première rencontre, il avait envie de connaître davantage cette femme qu'il trouvait intelligente et séduisante. Il l'a invitée à prendre un verre dans un pub et, rapidement, ils sont devenus amants. Un mois plus tard, Paul était comblé sexuellement et il adorait la compagnie de Daphné. Par contre, je n'avais toujours pas mis les pieds chez elle et je commençais à me douter qu'elle ne me disait pas tout. Lors d'un affrontement verbal, elle m'a avoué qu'elle habitait avec son ex-conjoint et l'enfant de celui-ci», dit l'homme dans la quarantaine. Il n'a pas fait grand cas de la situation particulière de sa maîtresse, puisqu'il n'avait pas encore développé de sentiments forts pour elle. Qu'elle soit amoureuse - ou pas - de l'homme avec qui elle partageait un condo n'intéressait pas trop Paul. Je comprenais qu'elle reste avec lui. Nous étions juste des amants et je ne me sentais pas autorisé de lui demander plus à ce stade-là .» Je n'aurais pas voulu qu'elle laisse tout pour la relation que nous avions à ce moment-là . Elle me consacrait du temps et je lui en consacrais. Le reste, on s'en fout. Ce n'était pas de mes affaires.» Paul, père d'un jeune garçon, a ainsi été l'amant de Daphné pendant quelques mois. Il était tout à fait à l'aise dans cette situation, puisqu'il n'était pas amoureux d'elle. Par contre, lorsqu'il a commencé à avoir des sentiments plus profonds, il a décidé de rompre. Après quatre mois, j'avais envie de poursuivre la relation, mais je ne voulais pas de cette situation-là . Je me sentais mal pour le gars, je me sentais mal pour moi. Je savais que ce n'était pas cool pour personne. Je lui ai donc dit que, dans ce contexte, je n'étais pas à l'aise. Je lui ai dit que je comprenais qu'elle soit liée à cet homme et son enfant, mais que si elle voulait qu'on continue de se voir, elle devait déménager», confie-t-il. Ça peut arriver à tout le monde» Deux mois ont passé sans qu'il ait de nouvelles de Daphné Je m'ennuyais d'elle, ça me faisait de la peine, mais j'étais devenu jaloux de l'autre homme à la fin. Ça ne fonctionnait plus.» Finalement, le téléphone de Paul a sonné. La douce voix de Daphné lui disait qu'elle avait déménagé et qu'elle souhaitait le revoir. Alléluia!», a crié Paul. Il allait pouvoir vivre une véritable histoire d'amour avec elle. Se considère-t-il comme le méchant dans cette histoire? A-t-il des remords d'avoir brisé la famille d'un homme? Pas vraiment. Pas du tout, en fait. Il ne faut pas être plus catholique que le pape non plus», dit-il en souriant. Je pense que nous sommes tous vulnérables. Ça peut arriver à tout le monde de tromper son conjoint ou sa conjointe, comme ça peut arriver à tout le monde de devenir l'amant ou la maîtresse d'une personne en couple», affirme Paul. * Prénoms fictifs. Pour se confier en toute liberté, Paul a choisi de taire sa réelle identité. L'insatisfaction conjugale mise en cause Pourquoi une femme célibataire s'intéresse-t-elle à un homme en couple? Que va-t-elle chercher? Souffre-t-elle de cette situation? Catherine Senécal, psychologue et directrice de la clinique Change, répond à nos questions. Pourquoi une femme célibataire choisit-elle de vivre une relation avec un homme en couple plutôt que de s'intéresser à un célibataire? Il y a deux types de cas que j'ai suivis en thérapie. Il y a la situation où la femme accepte d'être la maîtresse à long terme. Elles peuvent entre autres avoir été blessées dans d'autres relations, et c'est moins risqué de s'investir avec un homme en couple. Souvent, ce sont des femmes avec une faible estime de soi, qui ne veulent pas se mettre dans des situations où elles pourraient être abandonnées. Elles sont déjà abandonnées, en quelque sorte, puisqu'elles sont déjà le numéro 2. Je veux dire qu'il y a déjà une autre femme dans la vie de cet homme. Il y a donc moins de risques à prendre, puisqu'elles s'investissent moins. Et quel est l'autre type de cas que vous avez rencontré? Celles qui attendent que l'homme finisse par quitter sa conjointe pour être avec elles. Dans ce cas-là , il y a plus d'implication et d'attentes. Moins fréquemment, il y a aussi des femmes qui voient l'homme en couple ou marié comme l'attrait d'un défi, le désir d'être spéciale. Une femme qui m'a consultée me disait Je voulais tellement être choisie, et quand il l'a fait, je le trouvais moins intéressant. Le défi n'était plus là .» Est-ce la même chose pour un homme célibataire qui fréquente une femme en couple? Un homme peut faire ça pour des raisons purement sexuelles. Mais il peut aussi avoir des sentiments pour cette femme et souhaiter qu'elle le choisisse. Les femmes souffrent-elles d'être la maîtresse? Celle qui accepte d'être la maîtresse à long terme, pas nécessairement. Même qu'elle peut être contente lorsqu'il la quitte pour retourner chez lui, puisqu'elle peut être dans ses affaires, avoir sa routine, être libre... Il n'y a pas de discussions lourdes, elle profite plutôt du côté léger de la relation, et elle aime ça. Par contre, pour celles qui attendent d'être l'élue de leur amant, ça peut être très souffrant. Les hommes ne s'en vont pas d'un coup, surtout s'il y a des enfants dans l'histoire. Elles souffrent donc, puisqu'elles s'attendent à plus de la relation et elles ne veulent pas être considérées uniquement comme un objet sexuel... Elles veulent être l'amoureuse de leur amant. Ça peut alors devenir conflictuel, ce qui enlève souvent l'aspect léger d'une relation extraconjugale. Certaines études démontrent que chez les femmes, la sexualité s'imbrique souvent dans le sentiment amoureux. Les femmes ont donc plus d'attentes. Elles ne font généralement pas ça juste pour assouvir un désir sexuel. Consultent-elles des psychologues pour mieux vivre cette situation? Il y en a, mais ce n'est pas la plus grande partie de ma clientèle, bien entendu. Par contre, bien des personnes me consultent parce qu'elles viennent d'avoir une aventure ou pensent en avoir une prochainement. Puisqu'elles ont un choix à faire et qu'elles se sentent mal d'avoir fait ce qu'elles ont fait ou d'y penser, elles vont voir un psychologue. Normalement, si elles font ça ou pensent le faire, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans leur relation, qu'elles sont malheureuses ou insatisfaites et qu'elles se questionnent sur plusieurs aspects, comme Est-ce que je saute la clôture?», Est-ce que je mets fin à ma relation?», etc. Les infidèles sont-elles des personnes malheureuses ou insatisfaites dans leur couple? Je crois qu'il s'agit du point le plus important dans tout ça. Lorsqu'il n'y a pas d'insatisfaction conjugale, c'est rare que quelqu'un aille tromper sa partenaire. Plusieurs études le démontrent lorsque quelqu'un commet un adultère, c'est que son niveau de satisfaction est bas. Quand nous sommes heureux, nous ne faisons pas ça. Il y a des femmes qui ont toujours peur que leur mari les trompe; s'ils sont satisfaits et heureux dans leur couple, c'est rare qu'ils le fassent. Photomontage La Presse
Afinde revenir rapidement au plus haut niveau, des athlètes continuent les entraînements en les adaptant, parfois jusqu’à quelques semaines avant l'accouchement.
Main dans les cheveux, lèvres mordillées, grattement de narines sans s’en rendre compte, nos gestes trahissent nos états émotionnels. Si ce langage corporel n’est pas une science à appliquer à chaque cas, il nous livre de précieux indices qui peuvent se révéler très utiles… La tête L’inclinaison vous voulez mieux connaître l’état émotionnel de votre interlocuteur au cours d’une discussion ? S’il penche la tête à droite, c’est qu’il fait appel à son pôle rationnel. De l’autre côté, c’est qu’il est plus dans l’émotionnel. Le juste niveau on détend son cou ! Une tête haute et rigide envoie un message d’assurance extrême -voire de mépris- tandis qu’une tête basse traduit la défaite ou la culpabilité. La coiffure les cheveux coincés derrières les oreilles montrent que vous voulez avoir la vue dégagée pour saisir chaque opportunité. Une queue de cheval haute met votre buste en valeur et envoie donc un message d’assurance et/ou de séduction. Le visage Les sourcils relevés vers le haut, ils montrent votre étonnement. Froncés, ils indiquent la méfiance – on les baisse comme pour protéger nos globes. Les pupilles l’homme que vous convoitez a les pupilles dilatées lorsqu’il vous parle ? Alors foncez s’il semble perdu dans vos yeux, c’est que vous lui plaisez. En revanche, quelqu’un qui a les pupilles très rétractées ressent des émotions négatives. Ça peut être de la peur, comme de la colère, du mépris, un manque d’intérêt,… Le nez si votre interlocuteur se gratte l’aile droite en vous écoutant, c’est qu’il ne comprend pas où vous voulez en venir. S’il se pince le nez, c’est qu’il estime que ce que vous dîtes sent mauvais ». Il désapprouve donc vos propos. Enfin, si il appuie un doigt sur le bout de son nez, c’est qu’il essaie d’écraser son flair et de ne pas se fier à son instinct. La bouche on arrête de se mordiller les lèvres en parlant à son patron ! Cette habitude montre que vous êtes mal à l’aise. Si vous vous mordillez celle du dessus, vous êtes surmenée. Si c’est celle du dessous, vous avez peur que la situation ne vous échappe. Pas de bouche en cul-de-poule non plus mépris ou de de tapotements compulsifs des lèvres du bout des doigts individualisme. Le faux sourire très facile à reconnaître, il s’efface très rapidement tandis qu’un sourire franc met plus de temps à redescendre. Bon à savoir quand on veut faire semblant de se réjouir pour une collègue qui nous énerve… mouhaha Le buste Le buste position assise penché vers l’avant, lors d’un entretien d’embauche par exemple, il enverra à votre interlocuteur un signe d’intérêt et de courage. On évite ainsi de se pencher vers l’arrière désintérêt et/ou nonchalance, de se replier sur soi fatigue ou grande timidité. Le buste position debout à la machine à café, évitez de bomber le torse ça vous donnera l’air arrogante ou de vous replier sur vous. Tenez-vous droite. En plus, c’est bon pour le dos ! Les bras Les bras croisés signe de fermeture, on adopte souvent cette position lorsqu’on est mal à l’aise ou contrariées. Si on veut montrer qu’on est des reines, on les décroise, on laisse nos bras droits ou on pose nos mains sur les hanches. Le sens du croisement a son importance bras gauche au-dessus, vous montrez que vous êtes quelqu’un de rationnel, observatrice et réfléchie, tandis que le bras droit au-dessus souligne votre impulsivité et votre esprit fonceur ». A adapter selon les situations… Les mains Les mains de l’orateur voici quelques attitudes décryptées qui vont vous faire regarder les discours des hommes politiques d’un autre œil. Les mains orientées vers soi signe d’égocentrisme ou de manque d’honnêteté puisque la personne a besoin d’en rajouter des caisses. Les mains orientée vers l’extérieur l’orateur cherche à séduire l’assistance en lui donnant l’impression d’être très concernée. Les index et majeurs levés et joints devant les lèvres on affûte ses arguments. Les index seulement joints devant les lèvres on est à court d’arguments…ou séduit. Les mains en appui sur une table ou sur les genoux la personne est mal à l’aise. Les poings fermés en appui sur une table signe d’hostilité. Les mains à plat sur la table signe d’écoute et de compréhension. Les mains croisées le pouce droit est au-dessus ? Vous êtes rationnelle. Sinon, vous marchez plus aux émotions et à l’instinct. Serrer la main avant un entretien, vous devez la serrer juste ce qu’il faut. Trop serrée, elle montre que vous êtes prête à écraser les autres. Trop molle, que vous manquez d’énergie et d’ambition. Il y a aussi la main fondante, qui se ramollit une fois que l’autre la serre c’est la main du séducteur -trice. Les mains fuyardes lors d’un entretien, on évite de croiser les mains entre les jambes signe de manque de confiance en soi et de jouer avec un objet nervosité. Les doigts interrogatifs votre patron met son index sur sa tempe en vous parlant ou le pose sur le bout de son nez en vous écoutant? Alors mettez les bouchées doubles car c’est qu’il s’ennuie ou qu’il est dubitatif. La main sous le menton coudes posés sur la table, votre interlocuteur vous regarde, le menton posé entre ses deux mains ouvertes sur ses joues ? Cette personne vous veut du bien. En revanche, si son menton repose sur sa seule main gauche, elle ne pense qu’à elle. Les mains sur les hanches une personne qui adopte cette position est ouverte » à son interlocuteur. Si elle bombe le torse, elle est en compétition avec lui et veut afficher sa supériorité. Sinon, elle se sent juste à l’aise avec la personne -et tente peut-être de la séduire… Le téléphone vous le tenez de la main gauche ? Vous êtes plutôt introvertie. Sinon, vous êtes plus extravertie et sociable. La main dans les cheveux Le doigt qui joue avec la mèche traduit soit l’ennui, soit le doute, soit la séduction. Se recoiffer sans arrêt tendance à l’impatience et à la susceptibilité. Se lisser constamment les cheveux du bout des doigts votre interlocuteur a des choses à se reprocher. La place de la main pendant la bise une main posée sur l’épaule gauche pendant la bise témoigne de l’affection envers la personne. Sur l’épaule droite, elle montre votre ambition et votre caractère intéressé. Les jambes Les jambes croisées position assise cette position envoie un signal de malaise, surtout si vous êtes droitière et que c’est la jambe droite qui est au-dessus et inversement pour les gauchères. Les jambes croisées ou –pire- entortillées sont un signe d’autoprotection, tout comme les jambes repliées sous la chaise qui montrent votre timidité. Alors, pour prouver qu’on a confiance en soi, on les décroise et on pose nos pieds bien à plat sur le sol. Les jambes hyperactives position debout plutôt que de croiser les jambes signe de timidité ou de taper du pied signe d’exaspération, on pose nos pieds à plat et on se tient droite. Les pieds L’orientation si les pointes des pieds de vos collègues ne n’ouvrent pas quand vous vous approchez d’eux, c’est qu’ils ne veulent pas que vous vous joignez à la conversation. En revanche, si l’un d’eux oriente ses pieds vers vous, c’est qu’il vous invite à les rejoindre. Les pieds qui se balancent la personne s’ennuie ou se sent mal à l’aise. Quoiqu’il en soit, elle n’a qu’une idée en tête déguerpir. Pour aller plus loin Ces gestes qui vous trahissent, Joseph Messinger, First 2013 Décoder la gestuelle de votre interlocuteur, Martine Tardy, éditions Dangles 2011. A lire également Les hommes dévoilent les gestes anodins des femmes qu’ils trouvent très sexy Nouvelle relation quel est le geste efficace pour montrer son engagement ? 5 exercices pour avoir un regard vif
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