Ilest clair que le motif de cette PPL est de lutter contre ce que les rédacteurs de la loi perçoivent comme un privilÚge féminin : « il ressort des statistiques du ministÚre de la justice que la résidence alternée est toujours accordée aux pÚres si la mÚre y consent, y compris pour tous les enfants entre 0 et 5 ans, mais est refusée dans plus de 75 % des
TroisiĂšme RĂ©publique, belle Ă©poque pour la presse. Les scandales font vendre, le dernier fait divers au sommet de lâĂtat est une affaire en or et une mine de citations. Dans un autre genre, lâAffaire Dreyfus mĂ©rite sa majuscule et lâhistoire contemporaine donne matiĂšre aux auteurs qui critiquent avec talent, entre humeur et humour. Le prĂ©sident a-t-il toujours sa connaissance ? â Non, elle est sortie par lâescalier. »2522 Lâanecdote qui court dans Paris le 16 fĂ©vrier 1899 Petit Journal avec illustration, 26 fĂ©vrier 1899. Le prĂ©sident de la RĂ©publique FĂ©lix Faure, bel homme de 58 ans, meurt ce jour-lĂ en galante compagnie. La connaissance » prit la fuite par une sortie dĂ©robĂ©e et le concierge de lâĂlysĂ©e tĂ©moigne en ces termes Ă quelques variantes prĂšs selon les sources, rĂ©pondant Ă la question du prĂȘtre appelĂ© en hĂąte pour confesser le pĂ©cheur. La rumeur murmure le nom de CĂ©cile Sorel, actrice cĂ©lĂšbre. En fait, la compagne de ses derniers instants est une demi-mondaine, Marguerite Steinheil, bientĂŽt surnommĂ©e la Pompe funĂšbre. Clemenceau lui-mĂȘme fait dans lâhumour noir Il voulait ĂȘtre CĂ©sar, il ne fut que PompĂ©e. » On lui prĂȘte aussi ce mot plus politique FĂ©lix Faure est retournĂ© au nĂ©ant, il a dĂ» se sentir chez lui. »La TroisiĂšme nâa pas de chance ! AprĂšs GrĂ©vy dĂ©missionnaire pour cause de scandale trafic de dĂ©corations, Sadi Carnot assassinĂ© attentat anarchiste, Jean Casimir-PĂ©rier dĂ©missionnaire au bout de six mois, FĂ©lix Faure est Ă son tour remplacĂ© le 18 fĂ©vrier par Ămile Loubet - qui ira au bout de son septennat, non sans mal. Dreyfusard, aussitĂŽt accusĂ© dâĂȘtre lâĂ©lu des juifs. Toutes les citations qui suivent sont commentĂ©es dans nos Chroniques. Cela ne fait pas un homme de moins en France. NĂ©anmoins, voici une belle place Ă prendre. »2523 Georges CLEMENCEAU, LâAurore, au lendemain de la mort de FĂ©lix Faure, fin fĂ©vrier 1899 Ce mot cruel rappelle certaines sorties de scĂšne historiques plus ou moins ratĂ©es voir le gĂ©nĂ©ral Boulanger, en septembre 1891. Il faut dire que le bilan du dĂ©funt prĂ©sident est assez nul, et quâil Ă©tait notoirement antidreyfusard. Lâintervention dâun romancier, mĂȘme fameux, dans une question de justice militaire mâa paru aussi dĂ©placĂ©e que le serait, dans la question des origines du romantisme, lâintervention dâun colonel de gendarmerie. »2519 Ferdinand BRUNETIĂRE, AprĂšs le procĂšs 1898 Intellectuel type, historien de la littĂ©rature et critique respectĂ©, professeur Ă lâĂcole normale et Ă la Sorbonne, directeur de la Revue des Deux Mondes, BrunetiĂšre sâoppose Ă Zola, le fameux romancier en question. Il agit ainsi par respect des institutions, comme il est conservateur en littĂ©rature, par fidĂ©litĂ© aux classiques. Nombre dâantidreyfusards vont plus loin. Il nây a plus beaucoup de rĂ©publicains en France. La RĂ©publique nâen a pas formĂ©. Câest le gouvernement absolu qui forme les rĂ©publicains. »2529 Anatole FRANCE, Monsieur Bergeret Ă Paris 1901 Dernier des quatre volumes de son Histoire contemporaine, pamphlet formidable prĂ©sentĂ© avec un sourire enchanteur » Ămile Faguet, rĂ©sumĂ© piquant et pessimiste de la sociĂ©tĂ© française marquĂ©e par lâAffaire. Le rĂ©gime a rĂ©sistĂ© Ă toutes les crises, la RĂ©publique modĂ©rĂ©e est devenue radicale, les Français sont pourtant plus que jamais critiques et divisĂ©s.
Grandir ça veut dire beaucoup de choses. Câest plus de libertĂ©s, plus dâautonomie, mais câest aussi plus de responsabilitĂ©s, de tracas Appoline, 14 ans, nous a envoyĂ© cet article sur lâenseignement Ă domicile. Eh oui, certains enfants ne
Accueil âș Blog âș Le parasol et autres noms composĂ©s du prĂ©fixe para- PubliĂ© le 25 aoĂ»t 2015 par Sandrine Campese Autres articles Le mois dâaoĂ»t touche presque Ă sa fin mais les parasols nâont pas dit leur dernier mot ! Il est encore temps de nous interroger sur lâorigine de leur nom formĂ© Ă lâaide du prĂ©fixe para-. Si lâon devine le lien existant entre parasol » et parapluie » par exemple, quel rapport ces noms entretiennent-ils avec paradoxe » et paranormal » ? Absolument aucun, car il ne sâagit pas tout Ă fait du mĂȘme prĂ©fixe. En effet, il nây a pas un mais deux para- lâun est italien, lâautre grec, et chacun a un sens bien dĂ©terminĂ©. Le para- italien Le premier para-, issu de lâitalien parare parer » en français, signifie protĂ©ger, garantir contre quelque chose ». Ainsi, le parasol de lâitalien parasole est composĂ© de para- + sole soleil il protĂšge donc du soleil. Quant au parapluie para- + pluie, il a Ă©tĂ© formĂ© sur le mĂȘme modĂšle. Ce nâest quâau XVIIe siĂšcle quâon eut lâidĂ©e dâimpermĂ©abiliser les parasols pour se protĂ©ger de la pluie. Mais comment faisait-on avant ? Dâautres mots usuels sont formĂ©s Ă parti du para- italien, par exemple â le parachute para- + chute est un appareil constituĂ© dâune voilure et dâun systĂšme dâattaches qui permet de ralentir la chute dâune personne ou dâun objet qui tombe dâune hauteur. Ă noter quâil a Ă©tĂ© formĂ© sur le modĂšle de parasol et donc de⊠parapluie bravo, vous suivez ! ; â issu de lâitalien paravento, le paravent para- + vent Ă©tait Ă lâorigine un meuble constituĂ© dâun ou plusieurs Ă©crans, destinĂ© Ă protĂ©ger des courants dâair ». TrĂšs en vogue aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles, il disparut de lâameublement courant en raison de lâamĂ©lioration des conditions de chauffage. DĂšs lors, il ne protĂ©gea plus que des regards indiscrets ! â le parapet empĂȘcherait-il les gaz intestinaux bruyants et/ou malodorants ? Perdu ! Si une telle trouvaille existait, cela se saurait ! Ce nom vient de lâitalien para- + petto poitrine, littĂ©ralement qui protĂšge la poitrine », dâoĂč mur Ă hauteur dâappui ». On retrouve petto dans la locution in petto qui signifie dans le secret du cĆur », en le pensant sans le dire ». En rĂ©sumĂ©, le para- italien entre surtout dans la composition de noms dâobjets utiles dont on devine assez facilement le sens, ce qui nâest pas le cas du para- grec. Le para- grec Ă lâorigine, le prĂ©fixe grec para- voulait dire contraire à ». Mais depuis quâil est entrĂ© dans le vocabulaire mĂ©dical et biologique, il signifie aussi Ă cĂŽtĂ© de ». Il sert surtout Ă former des mots savants ou techniques, par exemple â la paranoĂŻa para- + noia, de noos, esprit, intelligence » est ce qui est contraire Ă lâentendement, qui relĂšve donc de la folie ; â le paradoxe para- + doxa, opinion » dĂ©signe, mot pour mot, une opinion contraire Ă lâopinion commune ; â la parapharmacie para- + pharmacie est lâensemble des produits non mĂ©dicamenteux vendus en pharmacie. Ils se situent donc Ă cĂŽtĂ© des produits pharmaceutiques ; â le paranormal para- + normal caractĂ©rise ce qui se situe en marge câest-Ă -dire Ă cĂŽtĂ© de la normalitĂ©. Et le paradis ? De quoi protĂšge-t-il ? De quoi est-il le contraire ? Le paradis ne fait rien de tout cela il nâest formĂ© ni du para- italien ni du para- grec ! Il sâagit dâun autre prĂ©fixe grec peri-, autour de », que lâon retrouve, par exemple, dans pĂ©riscope » regarder autour ou pĂ©riurbain » autour de la ville. Ătymologiquement donc, le paradis est un jardin entourĂ© dâune clĂŽture ou, si lâon remonte encore plus loin dans le temps, un parc clos oĂč se trouvent des bĂȘtes sauvages. Un enclos ? Des animaux fĂ©roces ? Pas sĂ»r quâil y ait assez de place pour tout le monde ! Sandrine Campese . 520 681 153 399 762 138 600 75