Cellesci paraissent être à la fois le fruit du façonnage de l'artiste et du passage du temps, de la nature. porte renaud mène un travail sculptural fondé sur l'expérimentation de la
Oh, quel beau ciel bleu ! — Freepik, CC BY-SA via The Conversation Le ciel est bleu grâce à l’atmosphère qui entoure la Terre et diffuse la lumière du Soleil, selon notre partenaire The conséquence amusante de cette diffusion, c’est que le Soleil lui-même nous paraît moins bleu qu’il ne l’est en de ce phénomène a été menée par Daniel Bloch, directeur de recherche au CNRS, physicien, spécialiste d’optique, lasers et nanotechnologies à l’Université Sorbonne Paris Nord. En réalité, Gabriel, cela va peut-être te surprendre mais le ciel n’est pas bleu il est… noir ! Enfin, la moitié du temps, quand c’est la nuit surtout à la campagne, et sans Lune. Et depuis l’espace, le ciel paraît noir ciel n’est bleu que parce qu’il y a le Soleil, et sa lumière qui elle est… blanche, même si le Soleil est souvent représenté comme jaune quand on le colore souvent – à tort – le soleil en jaune © Shafin_Protic / Pixabay Le ciel n’est bleu que parce qu’il y a une atmosphère autour de la Terre la couche de gaz qui entoure notre planète. Cette atmosphère diffuse la lumière. Les rayons lumineux vont, généralement, en ligne droite. Cependant, le lait ou les nuages ne sont blancs ou gris que s’il y a une source de lumière la nuit, les nuages aussi sont noirs. Nuages et lait diffusent la lumière, comme d’ailleurs les murs d’une pièce éclairée, et comme le > Kezako Pourquoi le ciel est bleu ? UniscielQuelle est la couleur de la lumière diffusée ?Avec une bougie placée derrière un doigt, il paraît éclairé, mais en rouge. C’est notre corps qui diffuse préférentiellement en rouge. Pour la diffusion par l’atmosphère, la diffusion se fait préférentiellement en bleu, et de moins en moins vers le vert, le jaune et le rouge l’ordre de l’arc-en-ciel. Une conséquence amusante de cette diffusion par le ciel de la lumière bleue émise par le Soleil, c’est que le Soleil paraît moins bleu qu’il ne l’est en réalité, et plus rouge et vert qu’il n’est le mélange rouge vert paraît plutôt jaune à notre il se couche, le soleil presque horizontal traverse une plus longue distance, perdant même son vert il nous paraît rouge, dans un ciel aux jolies couleurs. Pour la même raison la longueur d’atmosphère traversée mais à l’opposé, en haute altitude, avec un soleil haut, le ciel est d’un bleu inhabituel, profond, car la diffusion atmosphérique est lumière blanche du Soleil nous paraît jaune, voire orangé ou rouge, selon la longueur d’atmosphère traversée © Daniel BlochPourquoi alors la Lune, ou les étoiles ne nous paraissent pas jaunes ? En fait, quand elle est à l’horizon, on a parfois une Lune rousse. Surtout notre œil sature les couleurs différemment, l’intensité du Soleil étant incomparable à celle des étoiles ou de la analyse a été rédigée par Daniel Bloch, directeur de recherche au CNRS, physicien, spécialiste d’optique, lasers et nanotechnologies à l’Université Sorbonne Paris original a été publié sur le site de The Conversation. - © The Conversation Déclaration d’intérêtsDaniel Bloch ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche. Parolesde la chanson Escale par Suzy Solidor Le ciel est bleu, la mer est verte Laisse un peu la fenêtre ouverte. Le flot qui roule à l'horizon Me fait penser à un garçon Qui ne croyait ni Dieu ni diable. Je l'ai rencontré vers le nord Un soir d'escale sur un port Dans un bastringue abominable L'air sentait la sueur et l'alcoolVous êtes-vous déjà demandé pourquoi l'océan est bleu ou pourquoi il est parfois d'une autre couleur, comme le vert, à la place? Voici la science derrière la couleur de la mer. La réponse est dans la lumière Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l'océan est bleu. La meilleure réponse est que l'océan est bleu car il s'agit principalement d'eau, qui est bleue en grande quantité. Lorsque la lumière frappe l'eau, comme la lumière du soleil, l'eau filtre la lumière afin que le rouge soit absorbé et que du bleu soit réfléchi. Le bleu voyage également plus loin dans l'eau que la lumière avec des longueurs d'onde plus longues rouge, jaune et vert, bien que très peu de lumière atteigne une profondeur supérieure à 200 mètres 656 pieds et qu'aucune lumière ne pénètre au-delà de 2000 mètres 6562 pieds. Une autre raison pour laquelle l'océan apparaît bleu est qu'il reflète la couleur du ciel. De minuscules particules dans l'océan agissent comme des miroirs réfléchissants, donc une grande partie de la couleur que vous voyez dépend de ce qui est autour de l'océan. Parfois, l'océan apparaît d'autres couleurs que le bleu. Par exemple, l'Atlantique au large de la côte est des États-Unis apparaît généralement vert. Cela est dû à la présence d'algues et de plantes. L'océan peut apparaître gris sous un ciel nuageux ou brun lorsque l'eau contient beaucoup de sédiments, comme lorsqu'une rivière se jette dans la mer ou après que l'eau a été remuée par une tempête. Science connexe Pour en savoir plus sur la couleur bleue dans la science, consultez ces articles "Pourquoi le sang n'est pas bleu""Pourquoi les bébés ont les yeux bleus""Pourquoi les veines sont bleues""Pourquoi est bleu glacier"Trèsbeau poisson blanc . le soleil se lève le matin d'hiver et est un très beau lac en pleine nature . la rivière est très belle nature. hiver matin lever de soleil vert nature. rizières vertes et vertes Suite du panorama bleu. Voir partie 1 Le bleu comme couleur de l’âme et de l’inconscient Le bleu est associé au rêve et à l’inconscient par les artistes surréalistes au 20e siècle. Paul Éluard nous dit La terre est bleue comme une orange». René Magritte René Magritte – Der blaue reiter Le Cavalier bleu, mouvement d’art majeur de l’expressionnisme allemand. Fin de l’année 1911, voyait le jour Der blaue reiter Le Cavalier bleu, mouvement d’art majeur de l’expressionnisme allemand. Le Cavalier bleu tient son nom d’un tableau de Franz Marc représentant de façon un peu abstraite des chevaux bleus. Il s’imposa très vite comme un mouvement essentiel dans le monde de l’art avec des artistes tels Wassily Kandinsky , August Macke, Franz Marc ou Paul Klee, rassemblés à Murnau près de Munich. Ce mouvement, alliant aussi bien des aquarelles abstraites Kandinsky qu’une poésie de la nature et de la couleur Macke, Marc, a fait date, entraînant dans sa foulée la célèbre école du Bauhaus fondée par Walter Gropius à Weimar. Franz Marc – Les romantiques allemands ont célébré le culte de cette couleur mélancolique. Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818, Caspar David Friedrich, Hambourg, Kunsthalle Ou encore Novalis die blaue Blume la fleur bleue ou le Rêve d’Henri d’Ofterdingen Et Caspar David Friedrich, Cimetière de monastère dans la neige, 1819 David Caspar Friedrich, Paysage de montagne sous la brume, 1808, 71×104, huile sur toile, Museum Schloss Heidecksburg, Rudolstat – Une forme du jazz, le blues », est considérée comme le chant de l’âme. B. B. King pour Blues Boy, de son vrai nom Riley B. King, né le 16 septembre 1925 à Itta Bena, dans le Mississippi aux États-Unis et mort le 14 mai 2015 à Las Vegas, est un guitariste, compositeur et chanteur de blues américain. Il est considéré comme l’un des meilleurs musiciens de blues. Le bleu de l’eau La mer est devenue bleue au fil des âges. En effet elle était verte conventionnellement quand on la représentait de l’antiquité moderne jusqu’à l’aube des temps modernes ; en témoignent les 1eres cartes marines. Entre fin du 14e et le début du 18e siècle elle change progressivement de couleur du vert au bleu. Par codification le bleu pour la mer permet notamment de différencier les eaux des forêts sur les cartes. Nicolas de Stael Cy Twombly – Sea, 1971 Cy Twombly David Hockney David Hockney pool at the Roosevelt Hotel David Hockney déclina le thème de la piscine durant toute sa vie. Gerhard Richter Joan Mitchell Zaria Forman, voir son site ici Zaria Forman qui vit et travaille à New York, travaille de grands formats au pastel. L’eau, la glace, ici les icebergs du Groenland. Le bleu au-delà de son rôle de mimétisme Henri Matisse Henri Matisse était particulièrement intéressé par la couleur mais ne cherchait pas forcément à représenter ce qu’il voyait dans la nature Quand je mets un vert, ça ne veut pas dire de l’herbe, quand je mets du bleu, ça ne vaut pas dire du ciel. » Le tableau s’organisait de lui-même par l’équilibre et la résonance des couleurs entre elles. Il tenait compte aussi de la surface colorée 1 cm2 d’un bleu n’est pas aussi bleu qu’un m2 du même bleu. » A la fin de sa vie Matisse atteint la synthèse de la forme et de la couleur qu’il a toujours recherchée en peignant en bleu des formes abstraites et sobres découpées au ciseau. Nu Bleu IV – Jazz d’Henri Matisse 1952 A la fin de sa vie Matisse atteint la synthèse de la forme et de la couleur qu’il a toujours recherchée en peignant en bleu des formes abstraites et sobres découpées au ciseau. Henri Matisse, Jazz – Icare pl. VIII, planche au pochoir d’après les gouaches et sur les découpages d’Henri Matisse. Paris, Tériade Éditeur, 1947. Musée Matisse, Nice. Don des héritiers de l’artiste, 1963. Photo Archives Henri Matisse. © Succession H. Matisse. Paul Gauguin Arbres bleus – Paul Gauguin 1888 Gauguin La couleur qui est vibration de même que la musique», ces mots de Paul Gauguin illustrent bien l’usage si particulier qu’il fait des couleurs. Il les compose, les harmonise, les fait dissoner… L’oeuvre de Paul Gauguin influencera fortement les nabis et les fauves. Le fauvisme consiste aussi à ne pas peindre ce que nous savons, mais ce que nous voyons, quitte à l’exagérer. Donc en fonction de la lumière, les couleurs auront des dominantes, qui seront mises en avant. Pierre Alechinsky Pierre Alechinsky, arbre bleu 2000. Pierre Alechinsky, arbre bleu 2000. Pierre Alechinsky, dans le cadre du projet des Murs peints de l’an 2000″, a peint un immense Arbre bleu sur la façade d’un immeuble du 5e arrondissement de Paris, à l’entrée du quartier Mouffetard-Contrescarpe. Réalisée directement sur le mur, l’Arbre bleu se distingue au milieu des immeubles gris La peinture est accompagnée, à la demande de l’artiste, d’un poème d’Yves Bonnefoy. C’est comme un dialogue entre les mots du poème et la peinture qui l’accompagne. Le poème d’Yves Bonnefoy évoque la nécessité de préserver la nature dans les villes, c’est comme une bouffée d’oxygène. Le poète nous explique aussi que, bien que ce ne soit que la représentation d’un arbre, elle offre néanmoins aux spectateurs un coin de ciel bleu. L’immense Arbre bleu est entouré, sur quatre côtés, d’une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau. Ces petites cases qui ressemblent à une bande dessinée s’appellent des prédelles. C’est au spectateur d’inventer l’histoire ! Elles interagissent avec l’image centrale appelant notre œil à naviguer entre les deux. Ces images en périphérie nous montrent des arbres brûlés, minuscules et faibles, et des fragments de vie urbaine escaliers, bâtiments… Le bleu froid ou chaud ? Les glaciers sont blancs nous dit Michel Pastoureau mais les super glaciers sont bleus, au-delà du blanc ou super blanc. Jusqu’à la renaissance, voire dans certains cas jusqu’au 18e siècle le bleu est une couleur chaude. Cf. Traité des couleurs de Goethe parut en 1810 pour qui le bleu est chaud et le jaune est froid. Dans l’absolu il n’y a pas de couleurs chaudes ou froides, ce sont des conventions qui peuvent varier selon les époques. Cette nuance est fort importante car si on analyse un tableau de la renaissance avec nos yeux de contemporains et sans tenir compte de cette information, on peut se tromper complètement ! De nos jours donc le bleu est une couleur froide et sa couleur complémentaire est le orange. voir La couleur expliquée et son vocabulaire Le bleu de la tristesse 1903 Picasso entame sa période bleue après le suicide de son ami Carlos Casagemas en 1901. Elle va durer jusqu’en 1904 et se caractérise par une utilisation envahissante du bleu comme couleur et une ambiance profondément mélancolique. Il peint le portrait d’exclus de la société et des drames qui traversent notre vie vieillesse, mort, pauvreté, misère, solitude, mendiant, aveugles, pauvres. Ses personnages sont souvent faméliques et se rapprochent de l’expressionnisme du Greco. Picasso – Vieux Juif avec un garçon – Jeune homme Picasso,Les pauvres au bord de la mer, 1903 – Huile sur panneau de bois, 105×69 cm – National Gallery of Art, Washington Picasso, La Vie, 1903 – Huile sur toile, 197×127,3 cm – Cleveland Museum of Art Picasso Pablo Picasso, 1901 Autoportrait Le blues musical fait aussi partie de cette rubrique, abordé par ailleurs. Le bleu dans la peinture Yves Klein Yves Klein a fait du bleu sa couleur de prédilection, au point de déposer un brevet sur son fameux bleu IKB qui signifie International Klein Blue. C’est en 1956, qu’il met au point cette nouvelle teinte, faite avec du pigment pur de bleu Outremer dont il parvient à conserver l’intensité en utilisant un nouveau liant à base d’alcool éthylique et d’acétate. C’est un chimiste qui l’aidera Edouard Adam. Il l’appliquera non seulement sur des tableaux monochromes, mais également sur du papier, des objets, des éponges et même des sculptures. Il n’est pas le premier à peindre un tableau monochrome, avant lui, en 1918, Kasimir Malevitch avait peint le Carré blanc sur fond blanc », mais c’est le premier à réaliser autant de tableaux monochromes entre 1955 et 1962, il réalisa quelques 194 monochromes, ce qui est un brin provocateur pour l’époque un tableau, dont la surface est d’une seule couleur, est-il une oeuvre d’art ? Klein_ikb_3_1960_4 IKB 3 fait partie d’une série, peinte entre 1960 et 1961, de quinze de ces monochromes dont la spécificité réside dans leurs dimensions symboliques de 2m x 1m50, à peine plus hautes que la moyenne des spectateurs et d’une largeur inférieure à l’envergure des bras ». Conçus à la mesure du corps humain, ces monochromes, tout comme les anthropométries, signifient chez Klein le lien intime qui unit la peinture au corps et à la chair. » Anthropométries d’Yves Klein Anthropométries d’Yves Klein Anthropométries d’Yves Klein Passé également maître dans l’art de la mise en scène, il organise une exposition le 28 avril 1958, chez Iris Clert, où les visiteurs, après être passés sous un porche surmonté d’un dai bleu profond, avoir été invités à boire une boisson bleue, se retrouvent dans une salle de vingt mètres carrés peinte en blanc poudré et doivent imaginer les toiles bleues accrochées au mur. Toute la force de Klein est de nous imprégner de ce bleu Outremer et de nous entraîner au-delà de l’existence matérielle du tableau. Il n’y a plus de toile devant nos yeux, de délimitation d’un espace, nous sommes au cœur du bleu profond, dans l’abstraction. Pour Klein, le bleu n’a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont …. Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes, matérielles et tangibles, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu’il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible ». Yves Klein nous parle du bleu chez Giotto dans une conférence à la Sorbonne en 1959, pour répondre à la question Pourquoi le bleu ? Il dit avoir reçu un choc à Assise dans la basilique de saint François en voyant les fresques bleue attribuées à Giotto. Il soulève la monochromie du ciel pur et sans nuage. Peu de temps avant, lors d’une exposition collective il décide de ne pas exposer de tableau ou d’objet tangible ou visible dans l’espace qui lui était attribué. Lors du vernissage il déclame devant le public des paroles empruntées à Gaston Bachelard D’abord il n’y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue ». L’organisateur de l’exposition demandant à Klein où se trouve son œuvre, il répond là , là où je parle en ce moment». Et à la question de son prix Un kilo d’or, un lingot d’or pur d’1 kg me suffira, car la sensibilité picturale à l’état de matière première dans l’espace spécialisée et stabilisée par l’artiste, les quelques paroles prononcées, ont fait couler le sang de cette sensibilité spatiale ; ainsi on ne peut demander de l’argent. Le sang de la sensibilité est bleu dit Chailley et c’est aussi mon avis. Le prix du sang bleu ne peut être en aucun cas celui de l’argent, il faut que ce soit de l’or. Yves Klein défend la primauté de la couleur sur le dessin. Un vieux débat qui apparaît dès la fin du moyen-âge chez les artistes en d’autres mots, qu’est ce qui est important, le dessin ou la couleur ? il faut attendre Hegel pour dire que sans la couleur la peinture n’est rien. Un débat qui oppose au 19e Ingres la ligne et Delacroix la couleur. Jusqu’à Klein, l’art abstrait non figuratif, on a cette violente opposition. Pour moi les couleurs sont des êtres vivants, les véritables habitants l’espace, la ligne elle ne fait que le parcourir, voyager au travers, elle ne fait que passer. » Yves klein Portrait relief Arman, Yves Klein. Le bleu ici amplifie la présence lumineuse et immatérielle de la représentation de son ami. Le bleu de Jacques Monory A la fois bleu du souvenir, celui d’une distance prise par le regardeur sur une scène cinématographique ou réelle. Histoire de rue, de crime le bleu et les découpes permettent d’entrevoir les évènements représentés avec froideur et recul. Il est l’un des principaux représentants du mouvement de la Figuration narrative qui, au milieu des années 1960, s’est opposé à la peinture abstraite avec, notamment, les peintres Hervé Télémaque, Erró, Rancillac, Peter Klasen, Eduardo Arroyo, Valerio Adami… Profondément préoccupé par la violence de la réalité quotidienne, les tableaux de Monory suggèrent des atmosphères lourdes et menaçantes. Les thèmes sont développés à travers des séries et les images qu’il utilise sont directement issues de la société contemporaine. Des emprunts photographiques et cinématographiques, le recours à la monochromie, la froideur de la touche et de la composition caractérisent un style singulier et engagé dans la représentation, et baignent souvent dans un monochrome bleu. Monory Meurtre N°1 Il réalise en 1968 plus de 10 toiles sur le sujet de la violence dans le quotidien. Pour Monory ce n’est ni le bleu du ciel ni le bleu de la mer, mais celui de la télé noir et blanc ! Quand on la photographie, elle est bleue ». Le peintre qui affectionne les subtilités de la peinture à l’huile précise Le bleu, ça va du noir au blanc, du plus sombre au plus clair » avant d’ajouter Le bleu c’est lointain, c’est la rêverie, c’est romantique ! ». Meurtre n°2 Tremblement n°1 La Voleuse n°1, 1985, huile sur toile, 170×340 cm Collection privée. 2010 Peinture sentimentale N°8, huile sur toile et photo sous plexiglas Le bleu dans la sculpture, les installations Anish Kapoor Anish Kapoor, né le 12 mars 1954 à Bombay, Inde, est un artiste plasticien principalement sculpteur britannique. Kapoor est reconnu pour ses créations inspirées à la fois de la culture occidentale et de ses origines orientales. Parmi ses influences diverses peuvent être cités Mantegna, Joseph Beuys, Barnett Newman et Yves Klein. Les caractéristiques de son œuvre sont des formes simples, incurvées, monochromatiques d’une seule couleur et de couleurs intenses. Le spectateur s’interroge alors sur de mystérieuses cavités sombres, étonnantes par leur taille et leur beauté épurée, tactiles, et fascinantes en raison de la réflexion de leurs surfaces. Ses premières œuvres étaient recouvertes, en totalité et sur le sol environnant, de poudres de pigments divers. Cette pratique était inspirée de son Inde natale où Kapoor voyait des tas d’épices colorées sur les marchés et les temples. Ses travaux ultérieurs s’intéressent à de massives pierres issues de carrières, et jouant avec la dualité terre-ciel, matière-esprit, lumière-obscurité, visible-invisible, conscient-inconscient, mâle-femelle et corps-âme. Ces travaux récents sont basés sur des surfaces réfléchissantes et miroirs, renvoyant au spectateur une image déformée de lui-même et de l’environnement. 7 Sky Mirror au Kensington Gardens à Londres. Le bleu de l’espace, de l’architecture et des environnements Les cieux de Giotto comptent parmi les premiers fonds bleus » cités dans l’histoire de la peinture, par analogie et opposition aux fonds d’or » caractéristiques des icônes paléochrétiennes. Une des innovations du peintre pré renaissant » était de représenter les scènes bibliques sur fond bleu. Le Ciel théologique se trouvait là associé à la couleur bleue. Ce glissement de l’or au bleu, dans le cadre spécifique de la foi chrétienne, pose la question de la proximité symbolique de ces deux couleurs. En utilisant le bleu pour ses fonds, Giotto répondait pertinemment à un certain nombre de questions, tant d’ordre théologique que spatial, qui se trouvaient ainsi solutionnées voire sublimées. Au plan théologique, le bleu, à partir de Giotto, est devenu une couleur idéologique le bleu de l’Ether, Ciel de Dieu. Le fond bleu, à partir de Giotto, est à la fois figure et lieu. Ce fond, s’il semble relever de la tradition byzantine, peut être lié à l’idée de l’absence, du vide, ou de la vacuité où les figures semblent flotter dans l’espace infini. Le bleu dématérialise la peinture, transforme la perception de l’espace. Giotto, Assise la chapelle Saint-Nicolas de la basilique Saint-François. Giotto – Padoue- la chapelle Scrovegni 1303-1306. Vue des fresques de la voute. Le bleu de Padoue Le bleu est la première couleur qui frappe le visiteur lorsqu’il pénètre dans la pénombre de la Capella degli Scrovegni. Inhabituel par sa vivacité pour l’époque, il tranche avec le coloris sombre des mosaïques byzantines et les couleurs des fresques siennoises ou de Cimabue. La couleur semble prédominer sur la forme ou l’architecture comme une lumière. Cy Twombly Cy Twombly, un plafond bleu Giotto pour le Louvre, un bleu qu’il a rarement utilisé dans ses oeuvres. Cartouche de Polyclète, The ceiling, Cy Twombly, plafond de la salle des Bronzes du Musée du Louvre C’est vrai, j’ai peu utilisé le bleu, hormis ma dernière série exposée à Athènes. Pour moi, ce n’est pas le bleu de la Grèce, ni du ciel, ni de la mer. C’est le bleu de la peinture, le bleu de Giotto que j’ai recherché, un bleu simple et plein, entre cobalt et le lapis-lazuli» J’ai utilisé les cercles en guise de boucliers dans le ciel bleu. Pour ce qui est de l’écriture, les Grecs écrivaient sur tout, vous savez. Même sur une petite coupe, ils inscrivaient J’appartiens à Phidias » ou d’autres choses du même genre. Un jour, j’ai fait la maquette, juste comme ça, en me servant d’une bouteille ou d’un verre pour dessiner les cercles. Ensuite, je n’ai ajouté aucun changement, quel qu’il soit. J’ai vu une amie artiste, Barbara, passer devant mon atelier. Je lui ai dit d’entrer et de mélanger les couleurs pour moi. J’avais un nuancier avec toutes les variétés de bleus, le bleu profond, les couleurs caramel, le gris brunâtre. Et pour les cercles, j’en ai mis un ici et un autre là -bas. Pour qu’ils ne sautent pas. Cela reste assez plat. Il n’y a pas de conflit entre eux. Je ne voulais pas d’animation. Ils sont juste sur les bords et j’ai laissé le plafond ouvert sur le ciel bleu, un bleu Giotto. » Cy Twombly Le nom de sept sculpteurs grecs est inscrit dans des cartouches blanches. Le plafond éclaire la salle et égaye les bronzes antiques que Cy Twombly aimait collectionner. Son oeuvre s’inspire souvent de la mythologie greco-romaine. Il vivait depuis plusieurs années en Italie dans une maison entre Rome et Naples. Jean Vérame Jean Vérame est un plasticien français, d’origine belge, vivant en France, né en 1936 à Gand Belgique Peintre et sculpteur, Jean Vérame situe son travail à la dimension du paysage et développe un art nomade à l’échelle de la planète Jean Vérame, Tibesti. Tchad, 1989 Maroc Tafraout Anti-atlas 1984 Jean Vérame peint l’étendu infini du désert, échangeant sa toile pour le paysage sans limite. Les bleus et autres couleurs très saturées qu’il utilise ne sont pas sans rappeler celles de Klein. Son œuvre entend aussi capter la vibration naturelle du cosmos» Un des mille bronzes en offrande au désert du Sahara 1995 Jean Vérame © Photos Jean Verame Jean Verame conçoit et fait réaliser en bronze, mille pièces en 1995 et fait lancer par avion ces mille bronzes en cinq vols successifs dans les sables du Sahara. Mille bronzes ont ainsi été coulés chez Airaindor-Valsuani à Chevreuse, ont été exposés une seule fois au Musée de l’Homme à Paris, puis ensuite largués dans les sables du Sahara. Ces pièces signées, numérotées, portant cachet de fonderie et patinées en bleu sont un cadeau à celui ou celle qui les trouve, mais à un homme hors-temps, aussi bien celui d’aujourd’hui que celui d’après-demain. » Ce geste fort coûteux inscrit l’art hors du temps. Pour une démarche de land artiste habitué à l’aspect éphémère de la production voir Le Land Art, un partenariat entre l’art et le paysage le matériau employé est cette fois-ci redoutablement solide ; le bronze saura peut-être appartenir à l’archéologie du futur ! Voir son site Lita Albuquerque Lita Albuquerque est une artiste américaine, plutôt engagée dans le courant du Land Art, mais elle pratique aussi la peinture, la sculpture et les installations. Stellar Axis Antarctica ». Lita Albuquerque 2006 En décembre 2006, Lita Albuquerque reçoit l’appui de la United States National Science Foundation pour la réalisation de la plus imposante oeuvre de Land Art jamais créé sur le continent antarctique Stellar Axis Antarctica. Stellar Axis est conçue comme une carte des étoiles, composée de 99 sphères bleues aquamarine, alignées sur la banquise de Ross en Antarctique, la taille de chaque sphère correspondant à la luminosité de l’étoile concordante. L’échelle du projet et la difficulté du lieu contribuent à faire de cette expérience un cas exceptionnel dans le land art, plus habitué à l’accueillante verdure des champs et des forêts. L’œuvre établi un dialogue entre la terre et l’espace infini du cosmos. L’œuvre a été qualifiée de Stonehenge des temps modernes » combinant art et science, et examinant la relation de l’homme au cosmos. Stellar Axis Antarctica ». Lita Albuquerque 2006 1996-Sol-Star- Lita Albuquerque Lita Albuquerque Lita Albuquerque James Turell nous l’avions vu ici La lumière dans l’art et dans tous ses états Part 3 James Turell est un artiste américain. Il est né en 1943 à Los Angeles dans une famille quaker d’origine franco-irlandaise, il vit et travaille à Flagstaff en Arizona, ainsi qu’en Irlande. Son médium de prédilection est la lumière. Depuis la fin des années 60, les installations de James Turrell, appelées aussi environnements perceptuels », sont réalisées à partir d’un seul matériau la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant que tel. Ses interventions, ses installations en chambre » ou à ciel ouvert, procèdent toutes d’une quête artistique qui déstabilise nos relations au réel. En manipulant la lumière, James Turrell sollicite les sens, il se joue de la perception du spectateur, il la bouscule, la trompe… Entre ses mains la lumière prend une extraordinaire matérialité, création d’espaces fictifs… troublant puis fascinant… James Turell Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent Le jardin Majorelle est un jardin botanique touristique inspiré de jardin islamique d’environ 300 espèces sur près d’un hectare à Marrakech au Maroc et un musée de la culture berbère. Il porte le nom de son fondateur, l’artiste peintre français Jacques Majorelle 1886-1962, qui l’a créé en 1931. Acheté par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en 1980, il appartient à ce jour à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent et la maison est labellisée Maisons des Illustres depuis 2011. 120 moutons bleus, installés par l’artiste allemand Rainer Bonk, place du Château, à Strasbourg. Une installation originale et éphémère destinée à véhiculer un message de paix. Le bleu symbolise ici aussi l’Europe. Cracking Art Group Regenaration » Cracking Art Group Installation Duomo Milano. Le bleu de la publicité Le blues de la publicité L’affiche bleue Une plage de tranquillité dans le chaos urbain. Après les affiches noires sans publicité voici les affiches bleues. Ce tableau d’un bleu monochrome aperçu par hasard au détour d’une rue n’est bien sûr pas une oeuvre d’Yves Klein. Son IKB, International Klein Blue », est plus profond, plus violent. Ici la couleur bleue est pâle, couleur de ciel, apaisante. C’est une petite touche de douceur succédant, bien involontairement à la cacophonie publicitaire habituelle. La communication est devenue muette. Porte de Versailles et Mairie d’Issy sont des stations en bout de ligne, moins fréquentées que celles du centre. Cette épidémie d’affiches monochromes va-t-elle s’étendre au coeur de Paris? La station Place de Clichy est déjà atteinte par la maladie bleue. Affiches bleues sur les murs de Paris août 2009 Couloir Place de Clichy Quelques publicités bleues 1982-Gitanes, allumettes nuit bleue A aborder avec des élèves dans un but préventif et écologique écologie du corps inclus 🙂 Publicité pour adidas Avril 2013, comme chaque année, l’équipe de Chelsea change son maillot, un événement pour les supporters. Adidas, leur équipementier, a d’ores et déjà lancé les préventes sans dévoiler pour autant l’allure du fameux t-shirt. Pour faire patienter les fans, un teasing publicitaire très esthétique plonge les Fernando Torres, John Terry ou encore Juan Mata dans un gigantesque pot de peinture bleue. Voir la pub ici adidas Le bleu lumière Cathédrale de Rouen, extrait de la série de Claude Monet qui a peint le monument sous divers lumières ou saisons. Claude Monet – Palazzo Contarini, Venezia, 1908. Dan Flavin L’œuvre de Dan Flavin plonge le spectateur dans le bleu, grâce à une sculpture en néons bleus. Ici, Dan Flavin fait référence au bleu qu’Yves Klein utilise de façon quasi obsessionnelle dans ses œuvres. Cela revient à faire une citation de son œuvre. Nous pourrions mettre dans cette rubrique les œuvres de Klein pour la couleur lumière, mais aussi Van Gogh, Giotto, Miro, Kandinsky, James Turell… Le bleu pur et ses nuances, ses associations Fin du 19e les artistes s’interroge sur la pureté des couleurs. Un bleu pur c’est-à -dire concentré sur lui-même est non mélangé à d’autres couleurs. Une couleur ne vient pas seule, elle prend du sens associée à d’autres. Depuis les temps anciens, l’or et le bleu ont entretenu des liens artistiques étroits avec le divin, et ce quasi universellement. Il faut entendre par divin » ce qui transcende l’homme. Les deux couleurs symbolisent la présence divine, mais également un sentiment d’Infini et d’éternité. La terre est bleue comme une orange. » Paul Eluard Le bleu et le rouge un fort contraste comme nous l’avons vu très utilisé par les artistes comme en témoignent les images de ce billet. Joan Miró né le 20 avril 1893 à Barcelone et mort le 25 décembre 1983 à Palma de Majorque, était un peintre, sculpteur et céramiste espagnol, considéré comme un artiste majeur du surréalisme et de l’Art moderne. L’un des plus radicaux théoriciens et fondateurs du surréalisme, André Breton, décrit Miró comme le plus surréaliste d’entre nous », même si celui-ci rejette toute idée d’appartenance à un mouvement pictural entre deux-guerres. Miró exprime son mépris provocateur pour la peinture au moins celle que l’on considère conventionnellement et son désir de la tuer et de l’assassiner en faveur de nouveaux moyens d’expression dans de nombreux écrits et entrevues des années 1930. Joan Miró Des expressions avec la couleur bleue avoir le sang bleu être d’origine noble avoir les bleus être triste, mélancolique casque bleu soldat de l’ONU col bleu ouvrier colère bleue colère violente conte bleu discours mensonger cordon bleu personne très habile en cuisine détenir le ruban bleu avoir la première place donner son bleu à quelqu’un le renvoyer du gros bleu vin rouge de mauvaise qualité en être tout bleu être figé d’étonnement en rester bleu être figé d’étonnement être blanc-bleu avoir une réputation intacte être bleu être figé d’étonnement être bleu de quelqu’un _expression belge être amoureux fou être chocolat bleu pâle _expression belge être mal en point, avoir mal au coeur être dans le bleu être dans l’incertitude, être dans un rêve être fleur bleue être candide, être naïf faire le bleu sécher les cours la grande bleue la mer Méditerranée la planète bleue la planète Terre l’heure bleue moment qui précède l’aube l’or bleu richesse représentée par la mer et le tourisme qui y est lié menton bleu menton rasé laissant deviner une barbe très noire n’y voir que du bleu n’y rien voir papier bleu acte d’huissier passer au bleu oublier dans un but précis steak bleu steak grillé extérieurement mais cru à l’intérieur un bas-bleu une femme savante et ridicule un petit bleu télégramme une peur bleue peur violente Pour conclure Comme on l’a vu les conventions, les sensibilités et l’évolution des connaissances interviennent dans la façon de considérer le bleu en fonction des époques. Le bleu est très codifié selon le pays ou le moment dans l’histoire. Le bleu est un excellent thème transdisciplinaire, il est possible de lier la physique-chimie, l’histoire – géo, les arts plastiques, l’éducation musicale… © Sylvia Ladic Sources Michel Pastoureau Des goûts et des couleurs avec Michel Pastoureau le bleu , émission radio – HORS-CHAMPS – par Laure Adler – Laure Adler reçoit Michel Pastoureau, historien. – réalisé par Brigitte Bouvier Interview de Cy twombly par Marie-Laure Bernadac in The ceiling. quelques livres Si vous avez aimé cet article, vous aimerez aussi peut-être Interview de Stéphane Dubois ou le rêve lumineux La lumière dans l’art et dans tous ses états Part. 1 La lumière dans l’art et dans tous ses états Part 2 La lumière dans l’art et dans tous ses états Part 3 Friedensreich Hundertwasser, artiste écologiste engagé Des matériaux lumineux dans l’art Bleuet pierre dans la nature avec ciel bleu gris dans le ciel bleu et blanc. très agréable devant la belle. les gens sont dans la jungle collines des deux côtés de la. le jardin de feuilles est assez On a coutume de qualifier la Terre de planète bleue » du fait de la couverture colorée offerte par le ciel et les océans. Mais l’océan se contente-il d’agir en miroir du ciel ou sa couleur est-elle plus singulière qu’il n’y parait ? En réalité le pouvoir de réflexion de la mer et des océans n’a que très peu d’incidence sur leur couleur. C’est un autre phénomène optique qui est à l’oeuvre l’absorption. La lumière du soleil, blanche, comme vous le savez peut-être, est une somme de rayons lumineux de différentes longueurs d’onde; on parle de spectre lumineux allant du violet au rouge. Or, lorsque cette lumière pénètre dans l’eau, elle se décompose en plusieurs rayons incidents qui trouvent sur leur chemin des molécules d’eau. Celles-ci ont un pouvoir absorbant qui leur est propre. Autrement dit, elles absorbent surtout les longueurs d’ondes correspondant aux couleurs rouge et jaune. Quand on soustrait les longueurs d’ondes proches du jaune et du rouge, il reste donc essentiellement du bleu. Pourtant, à y regarder de plus près, les océans et les mers sont-ils vraiment bleus ? Graphique du spectre de lu lumière solaire dans l’eau Imaginez-vous au bord d’une plage de Bretagne le soleil donne et la mer vous lèche les pieds eh oui, c’est marée haute. Attendez un instant … c’est étrange le mer n’est pas bleue! Elle est verte. N’existerait-il pas un autre phénomène optique se jouant de nous ? Le phénomène d’absorption que nous avons évoqué précédemment s’amplifie avec le volume d’eau. Sur le littoral, l’eau est généralement peu profonde. Or, à faible profondeur, c’est la couleur rouge qui disparaît. La couleur de l’océan, près de nos côtes, est donc plutôt verte. En revanche lorsque la profondeur s’accroît, c’est au tour du jaune et du vert de disparaître. Il ne reste alors que le bleu pour contempler l’immensité de l’océan jusqu’à ce que l’obscurité nous submerge. Ainsi, plus la profondeur de l’eau est importante plus le spectre lumineux se réduit. Vous me direz que la mer et les océans ne sont bien évidemment pas seulement constitués d’eau. Du sable, des poissons et des milliards de particules et d’organismes, le plancton, cohabitent en suspension dans cette immensité. Ces particules n’auraient-elles pas, elles aussi, une influence sur la couleur de la mer et des océans ? Ces particules engendrent effectivement un autre phénomène optique la diffusion. C’est le même phénomène qui permet d’ailleurs d’expliquer la couleur bleue du ciel voir article de Wilfried Rochard dans cette rubrique. Mais ce ne sont pas ces grosses particules et la diffusion qui ont le plus d’influence sur la couleur de l’eau. En fait, aux grandes latitudes, la température de l’eau, plus froide, est propice au développement de micro-organismes chlorophylliens comme les phytoplanctons. Ainsi, la chlorophylle contenue dans le phytoplancton absorbe la composante bleue et la lumière se décale vers le vert. A l’inverse, dans les mers tropicales et équatoriales, où il y a peu de production biologique, l’océan se pare d’un bleu indigo. En somme, comme aurait pu le dire Paul Eluard, la mer est bleue comme une pistache. Read more articles Lebleu turquoise est un mélange de bleu et de vert et désigne la couleur de la pierre turquoise. Cette couleur peut aussi faire penser aux nuances bleu-vert de la mer ou de certains lagons. C’est une couleur vive et rafraichissante qui peut être utilisée dans vos créations graphiques pour symboliser la pureté, la fluidité, le changement ou encore l’évolution. On aime l’associer