Quest-ce que la Licra? La ligue internationale contre le racisme et l’antisĂ©mitisme (Licra) est une association fondĂ©e en 1927 et dotĂ©e du statut consultatif auprĂšs des Nations Unies et du Conseil de l’Europe. La Licra, se plaçant en dehors de tous partis politiques et de toutes organisations philosophiques et confessionnelles, a pour objet de combattre le racisme, l
Sport Mort de George Floyd Pendant l’hymne amĂ©ricain, les joueurs et les entraĂźneurs des Utah Jazz et des New Orleans Pelicans ont effectuĂ© ce geste, devenu un symbole de contestation aprĂšs la mort de George Floyd. Les joueurs et les entraĂźneurs des Utah Jazz et des New Orleans Pelicans et les arbitres du match rouvrant la saison NBA, jeudi 30 juillet, ont posĂ© un genou Ă  terre pendant l’hymne amĂ©ricain, pour protester contre les injustices raciales. Comme ils en avaient pris l’engagement, les basketteurs Ă©voluant dans la ligue nord-amĂ©ricaine ont dĂ©cidĂ© de profiter de leur retour sur les parquets, Ă  l’intĂ©rieur de la bulle de Disney World Floride, pour afficher leur soutien au mouvement Black Lives Matter dans le sillage de la mort de George Floyd, asphyxiĂ© lors de son interpellation le 25 mai Ă  Minneapolis. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Basket une reprise trĂšs politique pour la NBA Concertations pour agir Ă  l’unisson Ces derniers jours, les joueurs des 22 Ă©quipes qualifiĂ©es pour cette reprise trĂšs attendue du championnat, interrompu pendant plus de quatre mois Ă  cause du coronavirus, se sont concertĂ©s pour agir Ă  l’unisson. En soirĂ©e, le derby de Los Angeles entre les Lakers de LeBron James et les Clippers de Kawhi Leonard devrait ĂȘtre ainsi prĂ©cĂ©dĂ© des mĂȘmes gestes forts. Sur le parquet du HP Field House, une des trois salles de l’immense complexe ESPN World Wide of Sports, oĂč les matchs auront lieu Ă  huis clos jusqu’à mi-octobre, les principaux acteurs de ce Jazz-Pelicans se sont tous rassemblĂ©s le long de la ligne de touche. Ils revĂȘtaient le mĂȘme sweat-shirt noir avec Ă©crit dessus Black Lives Matter », des mots Ă©galement peints sur le parquet au-dessus du logo de la NBA. Lire aussi Violences policiĂšres et racisme la FĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine de football autorise le genou Ă  terre Paix », je suis un homme », Ă©galitĂ© » AprĂšs s’ĂȘtre agenouillĂ©s, les joueurs ont commencĂ© la rencontre et chacun a remplacĂ©, comme la ligue les y autorise, son nom par un message sur son maillot. La jeune star de New Orleans, Zion Williamson, a choisi le mot Peace » paix, l’arriĂšre du Utah Mike Conley a optĂ© pour I’m a Man » je suis un homme et le Français Rudy Gobert, qui a inscrit le tout premier panier du match, pour Equality » Ă©galitĂ©. Ces deux derniers mois, les Etats-Unis ont Ă©tĂ© le théùtre de nombreuses manifestations contre l’injustice raciale et les brutalitĂ©s policiĂšres aprĂšs la mort de Floyd. Depuis, poser un genou Ă  terre est devenu un symbole de contestation adoptĂ© par les manifestants, parmi lesquels de trĂšs nombreux sportifs professionnels. Ce geste a Ă©tĂ© effectuĂ© pour la premiĂšre fois par l’ancien joueur de football amĂ©ricain Colin Kaepernick en 2016, qui rĂ©colta pour cela les insultes de Donald Trump. Lire aussi Mort de George Floyd que signifie le genou Ă  terre des manifestants ? Le Monde avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Ceslogan provient du mouvement du mĂȘme nom instaurĂ© par la Premier League, en collaboration avec l’association Kick It Out, qui lutte contre les discriminations dans le football. Ce mardi, l
1Parce qu’elle s’accompagne d’incessantes opĂ©rations de catĂ©gorisation et de hiĂ©rarchisation, favorisant au passage les sentiments chauvins, la compĂ©tition sportive apparaĂźt comme un vecteur privilĂ©giĂ© des discriminations. Il n’est qu’à songer aux nombreuses manifestations xĂ©nophobes, racistes, sexistes ou homophobes qui se donnent Ă  voir sur les terrains comme Ă  leurs abords, et ce Ă  tous les niveaux. Pour autant, en rester Ă  ce banal constat revient en fait Ă  commettre la mĂȘme faute que celle imputĂ©e au sport l’essentialiser. Il importe, de ce fait, de se demander d’abord jusqu’à quel point le sport est directement producteur de ces discriminations et s’il ne serait pas, avant tout, le rĂ©vĂ©lateur de tensions qui traversent plus largement notre sociĂ©tĂ© au point d’avoir apparemment supplantĂ© une lecture en termes de classes sociales dans l’esprit de nos concitoyen-ne-s Castel, 2007 ; Safi, 2009 ; Fassin, 2010. Ensuite, il s’agit de dĂ©terminer si la racine de ces discriminations se situe dans les consciences individuelles ou dans les structures sociales, notamment celles qui organisent la pratique et le spectacle sportifs. Enfin, il importe de se demander Ă  quelles conditions on peut, inversement, faire du sport un levier prĂ©ventif contre certains stĂ©rĂ©otypes et les violences qu’ils entraĂźnent, au-delĂ  de ce seul domaine. 2Ces interrogations sous-tendent les projets qui sont mis en Ɠuvre sur le terrain de la lutte contre les discriminations dans le sport. Ces actions sont menĂ©es par une configuration hĂ©tĂ©roclite d’acteurs peu habituĂ©s Ă  travailler en commun, Ă  savoir les fĂ©dĂ©rations sportives, les collectivitĂ©s territoriales et les associations investies de longue date pour l’égalitĂ© et le respect des droits humains. En dĂ©pit du consensus dĂ©sormais affichĂ© concernant la nĂ©cessitĂ© de lutter contre les discriminations, cette coopĂ©ration est encore loin d’aller de soi, faute notamment d’un accord clair sur leurs causes et, partant, sur le contenu des actions Ă  mener. Par ailleurs, des enjeux de concurrence et d’image s’insinuent dans le processus, qui viennent Ă©galement en contrarier la rĂ©alisation. Faute de pouvoir prĂ©tendre Ă©puiser la diversitĂ© des intervenants et des actions mises en Ɠuvre dans ce champ particulier, la focale sera ici portĂ©e sur l’investissement comparĂ© du terrain sportif de deux associations nationales de lutte pour l’égalitĂ© des droits la Ligue des droits de l’Homme LDH et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisĂ©mitisme Licra.Un investissement tardif et localement inĂ©gal3FondĂ©es respectivement en 1898 et 1927, la LDH et la Licra ne se sont emparĂ©es que tardivement de la question du sport. C’est en 1998, en pleine cĂ©lĂ©bration de la victoire de l’équipe de France de football Black-Blanc-Beur » Ă  la Coupe du monde, que l’idĂ©e d’une commission spĂ©cifique dĂ©diĂ©e au sport Ă©merge Ă  la Licra. Elle est principalement portĂ©e par une nouvelle Ă©lue au Bureau national exĂ©cutif, Carine Bloch, par ailleurs salariĂ©e au service des sports de la communautĂ© urbaine de Strasbourg. À cette Ă©poque, la permanence juridique de la Licra reçoit prĂšs d’une centaine d’appels par an signalant des actes racistes dans le sport. Carine Bloch devra cependant patienter encore trois ans pour voir la mise en place d’une commission sportive nationale, dont elle assurera la prĂ©sidence jusqu’en 2012. Bien que la commission soit ouverte Ă  tous les prĂ©sidents de la cinquantaine de sections locales et au rĂ©fĂ©rent sport que chacune de celles-ci est invitĂ©e Ă  nommer, en pratique les rĂ©unions trimestrielles ne rassemblent qu’une quinzaine de participants. Au quotidien, l’un-e des sept permanent-e-s de l’association est chargĂ©-e de traiter les affaires courantes sur une partie de son temps de travail. L’investissement des sections locales sur le thĂšme des discriminations est donc extrĂȘmement variable. Si certaines s’en dĂ©sintĂ©ressent totalement, d’autres se reconfigurent largement autour de ce dernier, telle la section RhĂŽne-Alpes de la Licra, qui a recrutĂ© en 2007 un salariĂ© exclusivement consacrĂ© au sport. 4La crĂ©ation d’un groupe de travail intitulĂ© Sport, droits et libertĂ©s » Ă  la LDH a, pour sa part, suivi un processus quelque peu diffĂ©rent. Si elle a Ă©tĂ© officiellement dĂ©cidĂ©e en 2011, lors du congrĂšs national de l’association Ă  Reims, elle est en rĂ©alitĂ© l’aboutissement d’une action initiĂ©e un an plus tĂŽt contre la FĂ©dĂ©ration française de football FFF ; cette action fut menĂ©e Ă  la suite de la dĂ©cision de la FFF, fin 2009, d’exiger une attestation de prĂ©sence sur le sol français depuis au moins cinq ans des mineurs Ă©trangers pour leur dĂ©livrer une licence, en invoquant un nouveau rĂšglement de la Fifa destinĂ© Ă  lutter contre le trafic de joueurs, africains notamment. La LDH nationale va dĂ©noncer le caractĂšre discriminatoire et inadaptĂ© de la mesure sous l’impulsion d’un membre de la section du 18e arrondissement de Paris de la LDH, Ă©galement prĂ©sident de club ; cette section fournira ensuite les piliers du futur groupe de travail national, dont son animateur jusqu’à aujourd’hui, Pascal Nicolle, lui-mĂȘme ancien journaliste sportif. Dans un cas comme dans l’autre, la premiĂšre difficultĂ© semble ainsi de mobiliser sur la question sportive les militants de l’association, que leur recrutement sociologique prĂ©dispose rarement Ă  s’intĂ©resser Ă  cette actions diversifiĂ©es, entre analyse et prĂ©vention5S’agissant des actions qu’elles mettent en Ɠuvre, les deux associations prĂ©sentent Ă©galement certaines similitudes en mĂȘme temps que des divergences fortes, qui tĂ©moignent d’un cadrage diffĂ©rent du phĂ©nomĂšne. Dans chacune d’elles on retrouve sans surprise l’élĂ©ment central du rĂ©pertoire d’actions collectives Tilly, 1986 l’arme du droit IsraĂ«l, 2009 ; Agrikoliansky, 2003. Outre les appels individuels dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s, dont les Ă©metteurs prĂ©fĂšrent d’ailleurs, significativement, conserver l’anonymat par crainte de reprĂ©sailles, il arrive que les clubs ou instances fĂ©dĂ©rales sollicitent eux-mĂȘmes la Licra, suite Ă  un Ă©vĂ©nement » survenu en leur sein et ayant reçu un certain Ă©cho mĂ©diatique. Surtout, les deux associations accompagnent juridiquement les victimes d’actes discriminatoires, individus ou institutions, allant souvent jusqu’à se porter partie civile en cas de procĂšs. 6À cĂŽtĂ© de ce volet plus rĂ©actif, les associations sont directement Ă  l’initiative d’autres actions qui peuvent ĂȘtre schĂ©matiquement classĂ©es en deux catĂ©gories l’analyse et la sensibilisation. Si la premiĂšre s’incarne pour l’instant Ă  la LDH essentiellement dans un travail de » [1] sur Internet, les membres du groupe ont aussi lancĂ© une enquĂȘte auprĂšs des fĂ©dĂ©rations sportives sur leurs rĂšgles et leurs garde-fous ». La Licra rĂ©alise pour sa part, chaque annĂ©e depuis 2005, une enquĂȘte auprĂšs d’un Ă©chantillon d’environ 600 municipalitĂ©s. Les Ă©lus sont invitĂ©s Ă  recenser les faits de racisme, de communautarisme ou d’ enrĂŽlements extrĂ©mistes » autour du sport dans leur commune. En pratique, Ă  peine plus d’un tiers d’élus y rĂ©pond, ce que la permanente en charge de l’enquĂȘte impute en partie au fait que beaucoup de maires et de clubs ne veulent pas dire qu’ils rencontrent des problĂšmes de racisme ». L’association a Ă©galement lancĂ©, fin 2013, une application pour tĂ©lĂ©phones mobiles permettant de signaler les agressions ou tags discriminatoires. 7En aval, les responsables des deux organisations sont Ă©galement sollicitĂ©s pour intervenir lors de colloques, confĂ©rences ou sĂ©minaires – quand ils n’en organisent pas eux-mĂȘmes –, ce qui vient lĂ©gitimer leur expertise » Delmas, 2011 en la matiĂšre et appuyer en retour les actions de prĂ©vention, lesquelles constituent l’essentiel de leur activitĂ©. Celles-ci peuvent prendre diffĂ©rentes formes conception et diffusion de documents de sensibilisation tracts, livrets, films, etc., formations des apprentis footballeurs, arbitres ou stadiers, ou encore organisation directe d’évĂ©nements sportifs – tournois de football, cross, galas de boxe ou cross – autour desquels sont Ă©videmment diffusĂ©s des messages de sensibilisation. Enfin, depuis 2009, une Ă©quipe de football multiculturelle » Ă©voluant dans un championnat interentreprises du RhĂŽne porte les couleurs de la Licra. Force est cependant de constater que l’essentiel des actions reste concentrĂ© sur le seul football, ce qui tient, de l’aveu mĂȘme des responsables associatifs, Ă  la visibilitĂ© particuliĂšre dont jouit ce sport dans l’espace partenariats souvent difficiles8Le rĂŽle et la place des associations de lutte contre les discriminations dans le monde sportif restent ainsi largement Ă  dĂ©finir et Ă  consolider parmi les organisations qui structurent dĂ©jĂ  celui-ci Gasparini, 2000. C’est dans ce domaine que la Licra et la LDH divergent sans doute le plus, du fait d’un diagnostic diffĂ©rent sur l’origine des discriminations. La Licra multiplie ainsi les partenariats institutionnels tant en France qu’à l’étranger [2] ; elle a signĂ© des conventions avec le ministĂšre de la Jeunesse et des Sports, plusieurs fĂ©dĂ©rations sportives football, judo, etc., la Ligue de football professionnel LFP, l’Union des clubs professionnels de football UCPF, des clubs de toutes divisions, des collectivitĂ©s territoriales et des associations impliquĂ©es dans l’éducation par le sport ; elle constitue, enfin, la seule association non sportive Ă  ĂȘtre invitĂ©e par certains districts Ă  siĂ©ger dans les commissions de discipline de la FFF lorsque celles-ci statuent sur des actes racistes ou antisĂ©mites. Quant Ă  la LDH, qui considĂšre que les structures du mouvement sportif, notamment fĂ©dĂ©rales, ont eu une responsabilitĂ© majeure dans l’occurrence des discriminations, elle entretient des relations beaucoup moins amicales avec celles-lĂ . Outre l’affaire des licences de football, l’association a par exemple accompagnĂ© des supporters du PSG interdits de stade dans leur recours auprĂšs de la Commission nationale informatique et libertĂ©s Cnil contre leur fichage illĂ©gal, retournant au passage le stigmate portĂ© par ces derniers en matiĂšre de discrimination Hourcade, 2000. Les partenaires de la LDH se limitent ainsi pour l’essentiel Ă  l’Union sportive de l’enseignement de premier degrĂ© Usep, avec laquelle elle organise diverses actions Ă©ducatives, comme la journĂ©e annuelle Graines de Citoyens » Ă  Paris depuis 2009 ou des tournois de football Ă©quitable » [3]. 9L’existence d’un partenariat n’implique pas toutefois une relation apaisĂ©e entre les parties concernĂ©es. La Licra doit ainsi rĂ©guliĂšrement faire face Ă  la volontĂ© de certains interlocuteurs institutionnels de minimiser les problĂšmes, sinon de les nier. Un responsable de l’association explique Tous les problĂšmes en “isme’’ [racisme, sexisme, antisĂ©mitisme
] sont des problĂ©matiques que les clubs prĂ©fĂšrent jeter aux oubliettes 
. On prĂ©fĂšre parler des choses qui fĂ©dĂšrent, qui peuvent faire rĂȘver et non de celles qui dĂ©rangent et peuvent diviser », tout en notant la prĂ©dominance d’hommes blancs », ĂągĂ©s et politiquement conservateurs » Ă  la tĂȘte des instances fĂ©dĂ©rales. Si les autoritĂ©s sportives en appellent Ă  l’association pour venir Ă©teindre le feu » quand il est dĂ©clenchĂ©, c’est-Ă -dire quand les incidents se multiplient ou sont largement mĂ©diatisĂ©s, elles semblent cependant surtout dĂ©sireuses d’éviter la mauvaise publicitĂ© qu’ils pourraient attirer sur leur discipline, en dĂ©politisant le phĂ©nomĂšne pour le rĂ©duire Ă  des actes isolĂ©s Ă  rĂ©gler par la prĂ©vention ou devant les tribunaux, sans remettre en cause l’organisation de leur sport. 10Ces deux exemples montrent que la lutte contre les discriminations dans le sport est loin de constituer un objectif unanime et clairement identifiĂ©. Les actions prioritaires, de mĂȘme que le rĂŽle respectif des divers agents concernĂ©s, sont en particulier loin d’aller de soi, en raison notamment de diagnostics divergents sur les phĂ©nomĂšnes concernĂ©s, ainsi que d’une forte rĂ©luctance Ă  politiser la question. Cela rappelle en somme, comme l’a notamment montrĂ© Joseph Gusfield 2009, qu’un problĂšme public ne s’impose pas de lui-mĂȘme mais qu’il est le fruit de multiples mobilisations pour tenter d’en imposer une certaine lecture, celle de ses causes ainsi que des rĂ©ponses Ă  y apporter. En conclusion, le traitement du racisme dans et par le sport apparaĂźt comme un sujet qui reste encore largement Ă  dĂ©finir. Notes [1] Les expressions entre guillemets, comme d’autres Ă©lĂ©ments de cette prĂ©sentation, sont issus d’entretiens avec des responsables des deux associations concernĂ©es investis sur les questions sportives. [2] Elle appartient ainsi depuis 2007 au rĂ©seau d’ONG europĂ©ennes Fare Football Against Racism in Europe qui organise notamment chaque annĂ©e en octobre une semaine d’actions de sensibilisation. [3] Qui consiste Ă  subvertir certaines rĂšgles fĂ©dĂ©rales des disciplines pour les rendre plus Ă©ducatives », par exemple en changeant les joueurs d’équipe au fil de la rencontre afin qu’elle reste Ă©quilibrĂ©e. Bibliographie En ligneAgrikoliansky E., 2003, Usages choisis du droit le service juridique de la Ligue des droits de l’Homme 1970-1990 », SociĂ©tĂ©s contemporaines, n° 52, p. R., 2007, La discrimination nĂ©gative, Paris, Seuil, coll. La RĂ©publique des idĂ©es ».Delmas C., 2011, Sociologie politique de l’expertise, Paris, La DĂ©couverte, coll. RepĂšres ».Fassin D. dir., 2010, Les nouvelles frontiĂšres de la sociĂ©tĂ© française, Paris, La DĂ©couverte, coll. BibliothĂšque de l’Iris ».Gasparini W., 2000, Sociologie de l’organisation sportive, Paris, La DĂ©couverte, coll. RepĂšres ».Gusfield, 2009 [1982], La culture des problĂšmes publics, Paris, ligneHourcade N., 2000, L’engagement politique des supporters ultras’’ français. Retour sur des idĂ©es reçues », Politix, n° 50, p. 107-125. IsraĂ«l L., 2009, L’arme du droit, Paris, Presses de Sciences Po, coll. Contester ».En lignePoinsot M. et Bloch C., 2010, Des terrains aux tribunes sortir le racisme », Hommes & Migrations, n° 1285, p. M., 2009, Les discriminations ethno-raciales, Paris, La DĂ©couverte, coll. RepĂšres ».Tilly C., 986, La France conteste. De 1660 Ă  nos jours, Paris, Fayard.
association contre le racisme dans le sport
Quelleque soit la raison du racisme, les victimes ont le droit d’engager une procĂ©dure judiciaire. La plainte peut ĂȘtre effectuĂ©e de maniĂšre individuelle ou en groupe. Il est recommandĂ© de faire
l'essentiel Une expĂ©rience rĂ©alisĂ©e par SOS Racisme, fin juillet dernier, dĂ©montre que les couples noirs et maghrĂ©bins se voient refuser l'accĂšs Ă  certains clubs de plages de Juan-Les-Pins. Est-ce plus facile d'accĂ©der Ă  une plage privĂ©e lorsqu'on est blanc, que lorsqu'on est noir ou maghrĂ©bin ? C'est Ă  cette question qu'a essayĂ© de rĂ©pondre l'association SOS racisme grĂące Ă  une expĂ©rience plutĂŽt simple impliquant des camĂ©ras cachĂ©es. Plus facile d’obtenir un transat sur les plages privĂ©es de la CĂŽte d’Azur quand on est blanc, que quand on est une personne racisĂ©e. C’est ce qu’ont prouvĂ© des militants de SOS racisme, lors d’un testing le 30 juillet Ă  Juan-les-Pins. Nous les avons suivis en camĂ©ra cachĂ©e. — Loopsider Loopsidernews August 9, 2022 L'association a envoyĂ© trois couples diffĂ©rents un composĂ© de personnes noires, un autre de personnes maghrĂ©bines et un de personnes blanches en camĂ©ra cachĂ©. Tous se prĂ©sentent Ă  l'accueil de deux clubs de plages pour demander Ă  louer des transats. Dans les deux Ă©tablissements, le constat est le mĂȘme il n'y a plus de places pour les couples noirs et maghrĂ©bins tandis que l'on propose immĂ©diatement aux personnes blanches de s'installer. Pour Aurore Barbier, chargĂ©e de projet chez SOS Racisme, le but de cette expĂ©rience est de "montrer que les discriminations ce n’est pas toute l'annĂ©e dans le cadre du travail, du logement, de la vie quotidienne... C'est mĂȘme jusque dans les vacances". L'association a Ă©galement annoncĂ© porter plainte contre les deux Ă©tablissements Ă©pinglĂ©s dans la vidĂ©o. Le gouvernement dĂ©terminĂ© "Ă  enrayer la discrimination" La ministre dĂ©lĂ©guĂ©e en charge de la DiversitĂ© et de l'ÉgalitĂ© des chances, Isabelle Rome, a Ă©tĂ© interrogĂ©e par le Huffingtonpost ce mardi 9 aoĂ»t. Elle a dĂ©clarĂ© que si "les faits sont avĂ©rĂ©s, ils sont graves" et que le gouvernement Ă©tait "rĂ©solument dĂ©terminĂ© Ă  enrayer la discrimination liĂ©e aux origines". L'ancienne magistrate a Ă©galement fait savoir qu'elle avait prĂ©vu un rendez-vous avec les associations Ă  "la rentrĂ©e pour travailler ensemble aux mesures les plus efficaces". Elle tient Ă  ce que "des mesures dĂ©diĂ©es soient intĂ©grĂ©es dans le prochain plan national de lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme", prĂ©vu Ă  la fin de l’annĂ©e.
21Mars 2022. À l’occasion de la journĂ©e internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars, et dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisĂ©mitisme initiĂ©e par la DILCRAH, les Ligues de Sport Professionnel reprĂ©sentĂ©es par l’ANLSP, les unions et groupements de la

"[...] Plaidoyer pour la sauvegarde des Ă©lĂ©phants, Les Racines du ciel prix Goncourt 1956 sont un des premiers grands romans Ă©cologistes. Gary fut tout aussi prĂ©curseur sur les questions identitaires. Dans son deuxiĂšme roman, Tulipe 1946, il Ă©voque l’élection Ă  la Maison-Blanche d’un prĂ©sident noir. Trente ans avant La Tache de Philip Roth, bien avant l’apparition du mot woke », il est aussi le premier, dans Chien Blanc, Ă  mettre en garde contre la dĂ©rive d’un certain antiracisme militant et les effets pervers des stratĂ©gies de repentance. [...] C’est surtout son mariage tumultueux avec l’actrice Jean Seberg qui va le placer aux premiĂšres loges de la tragĂ©die raciale amĂ©ricaine. Car l’étoile hollywoodienne, Jeanne d’Arc d’Otto Preminger et hĂ©roĂŻne d’À bout de souffle, est aussi une militante antiraciste trĂšs impliquĂ©e dans la cause des Afro-AmĂ©ricains », y compris aux cĂŽtĂ©s du sulfureux Black Panther Party, mouvement nationaliste noir favorable Ă  la lutte armĂ©e, notamment contre la police. NĂ© Ă  Vilnius dans l’Empire russe, issu d’une famille d’artisans juifs, Romain Gary, Roman Kacew de son vrai nom, a Ă©tĂ© marquĂ© par l’antisĂ©mitisme dans son enfance et est entrĂ© en rĂ©sistance dĂšs l’appel du 18 Juin. La lutte contre le racisme aurait pu rĂ©unir l’actrice et l’écrivain, elle va les sĂ©parer. Car s’il croit plus que quiconque en l’égale dignitĂ© des hommes, l[e futur] auteur de La Vie devant soi est exaspĂ©rĂ© par la posture de l’artiste engagĂ©. Et si son aura de star, son goĂ»t pour le cabotinage et la mise en scĂšne font qu’il est comme un poisson dans l’eau Ă  Hollywood, il n’en est pas moins allergique Ă  l’hypocrisie du monde du spectacle. À Los Angeles, la maison qu’il partage avec Jean est devenu le quartier gĂ©nĂ©ral de la bonne volontĂ© libĂ©ral blanc-amĂ©ricaine », ainsi que l’auberge espagnole des organisations- groupuscules, squattĂ©e jour et nuit par des militants. Je n’en peux plus. Dix-sept millions de Noirs amĂ©ricains Ă  la maison, c’est trop, mĂȘme pour un Ă©crivain professionnel, persifle-t-il
 Je souffre de ne pas reconnaĂźtre Ă  moi-mĂȘme cette autoritĂ© maritale du code NapolĂ©on d’un autre temps, mais dont, secrĂštement, j’aurais bien aimĂ© pouvoir me rĂ©clamer pour foutre Ă  la porte de chez moi quelques-uns des croquants noirs qui font payer un “impĂŽt sur la culpabilitĂ©â€ Ă  mon Ă©pouse blanche. » Gary dĂ©teste le racisme, mais aussi les belles Ăąmes » qui instrumentalisent l’antiracisme pour se donner bonne conscience ou se faire de la publicitĂ© sur le dos des Noirs ceux qu’il appelle les professionnels de la souffrance des autres ». Dans une scĂšne d’anthologie de Chien Blanc, il raconte une collecte de fonds pour les pauvres Noirs. Cette soirĂ©e caritative a lieu dans la maison d’un producteur Ă  Bel Air et rĂ©unit tout le gratin hollywoodien dont un certain Marlon Brando. Gary raille l’exhibitionnisme d[u futur] acteur du Parrain Je comprends bien qu’il entendait mimer ainsi l’attitude “dos au mur” des PanthĂšres noires. Mais chez un millionnaire qui ne risque mĂȘme pas un coup de pied au cul, cela ne faisait mĂȘme pas PanthĂšre blanche’’, cela faisait caniche de salon qui pisse sur le tapis. » L’écrivain n’est pas dupe du cirque hollywoodien, ni des faux-semblants d’une certaine bourgeoisie progressiste. Mais il est tout aussi conscient de l’exploitation de la mauvaise conscience blanche » par certains militants noirs qui, souvent de maniĂšre vindicative, font commerce de leur propre souffrance. Il y a des organisations de Noirs dont le seul but est de soulager les Blancs, de les soulager de leur argent et de soulager leur conscience. Ils mettent l’argent dans leurs poches et les Blancs se sentent mieux. BientĂŽt, chaque Blanc “coupable” qui est assez riche pour se le permettre aura sa propre organisation de Noirs chargĂ©e de l’aider Ă  se sentir un type bien », Ă©crit-il. [...]" Lire "Romain Gary, contre les tartuffes de l’antiracisme".

Lalutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme passe Ă©galement par une politique de partenariat avec les associations pour promouvoir des actions de promotion de la citoyennetĂ© et d’éveil Alors que les États-Unis sont en pleine vague antiraciste, des dizaines de joueurs de MLS ont créé une association pour lutter contre le racisme. En pleine vague antiraciste aux États-Unis, plus de 70 footballeurs professionnels noirs Ă©voluant en MLS ont annoncĂ© vendredi la crĂ©ation d'une association contre le racisme. Il va y avoir du changement », ont promis plusieurs d'entre eux dans des tweets accompagnĂ©s d'un communiquĂ© annonçant la crĂ©ation de ce groupe, nommĂ© Black Players Coalition of MLS Coalition des joueurs noirs de MLS. C'est une nouvelle organisation qui va se battre contre les inĂ©galitĂ©s raciales dans notre Championnat, soutenir tous ceux qui combattent le racisme dans le monde du foot et faire du bien aux communautĂ©s noires aux États-Unis et au Canada », promet le communiquĂ©. Le prolongement du sacrifice de nos ancĂȘtres » L'association, dirigĂ©e par Justin Morrow, dĂ©fenseur amĂ©ricain du Toronto FC, entend sensibiliser les acteurs du foot aux prĂ©jugĂ©s racistes, promouvoir des cours d'Ă©ducation civique et la diversitĂ© dans le recrutement. Nous espĂ©rons que notre organisation sera le prolongement du sacrifice de nos ancĂȘtres pour que la gĂ©nĂ©ration suivante vive dans une sociĂ©tĂ© plus Ă©quitable », poursuit l'association dans ce communiquĂ© publiĂ© Ă  la date symbolique du 19 juin, qui commĂ©more la fin de l'esclavage aux États-Unis. La MLS leur a apportĂ© son soutien. publiĂ© le 19 juin 2020 Ă  18h47 ViceprĂ©sident de l'UEFA, Ángel MarĂ­a Villar Llona mĂšne le combat contre le racisme dans le football dans son pays, l'Espagne. Sport SociĂ©tĂ© Football, mais aussi handball, basket, rugby
 Le sport professionnel n’est pas la seule victime des faits et agressions racistes, chez les amateurs aussi, ils font rage. Football et racisme, une histoire trop banale. Pas un week-end ou presque sans que soient rĂ©vĂ©lĂ©s des agressions ou des faits Ă  caractĂšre raciste dans des stades en Europe. Mais le ballon rond n’est pas le seul sport touchĂ©. D’autres comptent Ă©galement leur lot d’incidents. L’écho s’en trouve seulement Ă©touffĂ© par la caisse de rĂ©sonance d’un football surmĂ©diatisĂ©. Prenez le handball. Le 21 septembre, le FC Barcelone accueille Celje en match de poules de Ligue des champions. Fin de la premiĂšre pĂ©riode, l’international français Dika Mem, qui Ă©volue dans le club catalan, est la cible de cris de singe de la part de supporteurs slovĂšnes. Malaise dans les tribunes du Palau Blaugrana, les Catalans conspuent leurs adversaires. Dans les rues et sur les rĂ©seaux sociaux Il y a des gens comme ça partout, ce soir, c’est arrivĂ© et pour moi il faut sanctionner cela », a dĂ©clarĂ© aprĂšs le match l’arriĂšre de 22 ans, qui a prĂ©fĂ©rĂ© minimiser l’incident, ajoutant avoir reçu des excuses des dirigeants et des joueurs de Celje. Toujours en handball, en juin, la cĂ©lĂ©bration du sacre en Ligue des champions du Vardar Skopje MacĂ©doine du Nord contre les Hongrois de Veszprem a Ă©tĂ© marquĂ©e par des insultes racistes anti-albanaises profĂ©rĂ©es, dans les rues de Skopje et sur les rĂ©seaux sociaux, par des supporteurs ultranationalistes de la formation macĂ©donienne. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Racisme dans le football face aux cris de singe et aux insultes, la prise de conscience des joueurs Autre exemple, le basket. Mardi 5 novembre, un spectateur s’en prend verbalement Ă  deux des trois arbitres d’un match de Coupe de France aprĂšs la dĂ©faite de son club, la Chorale de Roanne, contre celui de Boulazac. Les hommes en noir ont dĂ©posĂ© plainte pour propos racistes » Ă  l’issue de la rencontre, et la FĂ©dĂ©ration française de basket a aussitĂŽt condamnĂ© fermement » les agissements du supporteur coupable. Une plainte a fort justement Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e immĂ©diatement aprĂšs la rencontre par les arbitres. La FFBB apporte son sou
 ffbasketball FFBB Quelques mois plus tĂŽt, l’international français Edwin Jackson, qui Ă©volue dans le club montĂ©nĂ©grin Buducnost Podgorica, racontait sur le rĂ©seau social Instagram avoir Ă©tĂ© victime de cris de singe de la part de supporteurs de l’Etoile rouge de Belgrade lors d’une rencontre de Ligue adriatique. Le club serbe a Ă©tĂ© condamnĂ© quelques jours plus tard Ă  disputer deux matchs Ă  huis clos dans sa salle. En rugby, comment ne pas Ă©voquer le cas d’Eben Etzebeth, titrĂ© avec l’Afrique du Sud, le 2 novembre, lors de la Coupe du monde au Japon ? Le deuxiĂšme ligne sud-africain est visĂ© par la justice de son pays pour des insultes racistes profĂ©rĂ©es, en aoĂ»t, contre quatre personnes, juste avant son dĂ©part pour la compĂ©tition. De quoi ternir le sacre arc-en-ciel d’une Ă©quipe mĂ©tissĂ©e sur lequel titrait volontiers la presse du monde entier. GangrenĂ©s Tennis, athlĂ©tisme, volley-ball
 On pourrait multiplier les exemples de sports gangrenĂ©s par le racisme. Aucun stade, terrain ou gymnase ne semble Ă©pargnĂ©. Pas plus que ne l’est le monde amateur. Loin des projecteurs du sport business, l’expression du racisme y est plus dĂ©complexĂ©e, plus affirmĂ©e, sur et autour des terrains, parmi des spectateurs qui n’hĂ©sitent plus Ă  agresser arbitres et joueurs. Le match du week-end est souvent le seul lieu de rencontre – et parfois d’affrontement – de personnes d’origines sociales diffĂ©rentes », observe Oren Gostiaux, le prĂ©sident de la commission sport et jeunesse Ă  la Ligue internationale contre le racisme et l’antisĂ©mitisme Licra, qui note par ailleurs un accroissement des communautarismes dĂšs l’échelon dĂ©partemental. On assiste jusqu’à la caricature, explique-t-il, au match entre ruraux et banlieusards, des populations qui ne se frĂ©quentent plus. Alors, parfois, les choses deviennent explosives. Et les fĂ©dĂ©rations ont du mal Ă  gĂ©rer ce type d’incidents. » Sans parler des arbitres, parfois trĂšs jeunes, exposĂ©s en premiĂšre ligne et souvent bien seuls pour y faire face. Note-t-on pour autant une augmentation des faits et agressions racistes ? Difficile de le quantifier, selon les observateurs du sport, les incidents n’étant pas systĂ©matiquement rapportĂ©s. Seuls paraissent relativement prĂ©servĂ©s les sports oĂč la mixitĂ©, la popularitĂ©, les enjeux financiers sont moindres Le racisme dans le sport a toujours existĂ© », Ă©nonce en prĂ©alable l’historien Claude Boli, selon qui la nouveautĂ© ces derniĂšres annĂ©es tient au fait que les victimes dĂ©sormais osent tĂ©moigner, que des figures importantes du sport osent en parler ». Le racisme serait donc rendu plus visible, une visibilitĂ© accentuĂ©e par la place croissante du sport dans nos sociĂ©tĂ©s plus de disciplines, plus de pratiquants entraĂźnent mĂ©caniquement davantage d’incidents racistes. Seuls paraissent relativement prĂ©servĂ©s les sports oĂč la mixitĂ©, la popularitĂ©, les enjeux financiers sont moindres. Claude Boli remarque Ă©galement la persistance de stĂ©rĂ©otypes, comme celui attribuant aux Noirs des prĂ©dispositions physiques pour la course Ă  pied. Les sports majeurs ne peuvent pas Ă©viter les poncifs sur la racialisation du sport, avance l’historien. Avant Tiger Woods, personne ne pensait qu’un Noir pouvait ĂȘtre champion de golf. » Pour combattre le racisme dans le sport, tous en sont convaincus un travail de fond est nĂ©cessaire. Cela passe notamment par davantage de dialogue avec les sportifs – et ce, dĂšs le plus jeune Ăąge – et par la formation des Ă©ducateurs, dans les clubs, Ă  la gestion des conflits et aux problĂ©matiques interculturelles », plaide Oren Gostiaux. Les seules rĂ©ponses disciplinaires et judiciaires ne suffisent pas. Nicolas Lepeltier Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. . 36 246 738 41 599 18 100 700

association contre le racisme dans le sport